Inondations : « Une catastrophe nationale exige une réponse nationale forte, pas un prêt honteux »
L’État fédéral propose aujourd’hui un prêt de 1,2 milliard pour la reconstruction après les terribles inondations qui ont touché notre pays. « Une catastrophe nationale exige une réponse nationale forte, pas un prêt honteux » réagit Peter Mertens, président du PTB.
« Alors qu’en Allemagne, le gouvernement fédéral débloque un fonds de solidarité nationale de 30 milliards, en Belgique le gouvernement offre après deux mois et demi un simple prêt. Un prêt à rembourser avec intérêts, précisent le Premier ministre Alexander De Croo et le ministre des Finances Vincent Van Peteghem (CD&V). L’absence de solidarité chez tous ces politiciens de la rue de la loi est incroyable » poursuit Peter Mertens.
Le PTB demande une prise en main du fédéral depuis le début des inondations. En Allemagne, un fonds de solidarité national de 30 milliards a été mis sur la table pour la reconstruction dès la mi-août dernier. Ce fonds est financé à moitié par l’État fédéral allemand, et moitié par l’ensemble des autres régions du pays, car les zones touchées ne peuvent pas s’en sortir seules.
« Il est évident que les zones sinistrées ont besoin en Belgique aussi d’une large solidarité pour faire face aux dégâts immenses causés par les inondations. Ces inondations, c’est une catastrophe nationale. Elles ont frappées durement du côté de la Vesdre et dans certaines communes du sud du pays, mais elles auraient pu frapper n’importe où ailleurs. Une catastrophe nationale demande une réponse nationale à la hauteur. Un point c’est tout », réagit Peter Mertens.
Le président du PTB ajoute : « Le gouvernement De Croo se laisse entraîner par De Wever et la N-VA, qui instrumentalisent la crise pour exciter leur nationalisme égoïste. Mais cette position est en contraste total avec la solidarité qu’on voit sur le terrain. La solidarité énorme de la part des dizaines de milliers de bénévoles de Flandre, de Bruxelles et de tout le pays qui sont venus aider depuis le premier jour. Tous ces politiciens devraient se mettre plutôt à l'école du peuple pour apprendre la solidarité. La solidarité, ça ne se prête pas, ça se donne. »
« C’est le comble que le gouvernement Vivaldi appelle en plus à créer un “mécanisme fédéral en cas de calamité exceptionnelle” pour le futur » conclut Peter Mertens. « Tous ces partis sont les mêmes qui ont régionalisé le fonds des calamités et la gestion des catastrophes lors de la dernière réforme de l’État en 2014. Au lieu de re-créer un nouveau mécanisme complexe en plus, il faut revenir à un fonds de calamités fédéral, refinancé. Cette folie de la scission doit cesser. Il est temps que le gouvernement fédéral prenne ses responsabilités et aide réellement les sinistrés. »