Inondations : les primes ne peuvent pas augmenter et les assurances privées doivent payer l’ensemble des dégâts
La dernière sortie de la fédération des assurances privées – annonçant que les primes augmenteront dans le futur – est inacceptable. « C'est fou, réagit Julien Liradelfo, député wallon du PTB. Alors que ces assurances ont engrangé 15 milliards d'euros de bénéfices ces dernières années, qu'elles ont profité d'un milliard d'euros d'argent public grâce au ministre-président de la Région wallonne Elio Di Rupo, que des tas de témoignages affluent sur le manque de soutien aux sinistrés par ces mêmes assurances privées, elles osent maintenant annoncer que les primes vont augmenter. »
D'autant plus inacceptable, selon le député du PTB, que le ministre-président a fait des promesses qui ne seront pas tenues. « Aux questions posées par les députés wallons ou par les journalistes, Elio Di Rupo a toujours répondu que les primes n'augmenteront pas. Il a toujours prétendu qu'il n'y avait pas de contre-partie secrète à l'accord pris avec les assurances. Et bien la voilà cette contre partie : c'est l'augmentation de nos primes. »
« Pour nous, c'est clair : les assurances privées, qui en ont les moyens, doivent rembourser très rapidement l'ensemble des dégâts encourus par les sinistrés et les primes ne peuvent évidemment pas augmenter », continue Julien Liradelfo.
Le PTB a demandé la tenue d'un débat d'actualité sur le sujet lors de la séance prévue cet après-midi à Namur et il interviendra aussi aujourd’hui par la voix de son député fédéral Marco Van Hees sur le sujet.
« Il est évidemment hors de question d’accepter l'augmentation de ces primes, explique le député fédéral. Nous allons aussi rappeler notre demande traduite en décret de la suppression pur et simple du plafond qui limite l’intervention des assurances privées. Elles réalisent suffisamment de bénéfices pour intervenir à 100 % en cas de sinistre. Et non pas à 38 % comme le permet actuellement la réglementation. Je rappelle que les citoyens paient leurs primes à 100 %, eux. »
« Je rappelle aussi que ce plafond avait été mis en place sous le prétexte de justement éviter que les compagnies d’assurance augmentent les primes. Manifestement, ça ne fonctionne pas, poursuit le député fédéral. Ce n’est pas l’intervention des assurances qu’il faut plafonner mais les primes elles-mêmes. »
Un acte que pourrait tout à fait poser le ministre Pierre-Yves Dermagne (PS) selon Marco Van Hees : « Il doit changer la loi sur les assurances en y introduisant une disposition qui bloque l’augmentation des primes d’assurance. Entre la protection des sinistrés et la protection des profits des assureurs, notre choix est fait. »