Incendie volontaire d'un centre d'asile : qui distribue les allumettes de la haine ?
Le PTB condamne fermement l'incendie volontaire du futur centre d'asile à Bilzen, dans le Limbourg. Cet acte manifeste de haine risque d'ouvrir la voie à une vague de violence extrémiste. La véritable responsabilité est portée par des partis politiques qui attisent la haine et la peur.
« J'espère que les responsables politiques prendront clairement position par rapport à ce qui s'est passé ici. Cet incendie est la conséquence de la haine qu'ils sèment. » C'est ce que déclare Jan Noé, le fils de la propriétaire du bâtiment incendié, au journal De Morgen. « Lors des dernière élections, la Vlaams Belang a remporté deux sièges à Bilzen. La N-VA en a perdu trois mais, pour moi, ils sont tout aussi responsables. Leur haine me fait peur. »
Le PTB souscrit entièrement à ce constat. Si, aujourd'hui, des gens se réjouissent de l'incendie bouté à un futur centre d'asile, c'est la conséquence de la politique des partis qui cultivent sciemment la division. Le Vlaams Belang et la N-VA mènent tous deux une politique du bouc émissaire dans le but de dissimuler avant tout leur propre agenda antisocial. Ces deux partis veulent en effet une politique d’austérité drastique sur tous les services sociaux.
Le Vlaams Belang et la N-VA empoisonnent la société en diffusant continuellement des fake news sur les réfugiés. Ils renforcent et entretiennent le mythe que ceux-ci sont responsables de tout ce qui ne va pas dans notre société. Ils agissent en provocateurs et perturbateurs partout où l'accueil d'urgence est planifié. C’est également le cas à Bilzen, où le Vlaams Belang et l’organisation fasciste Voorpost ont délibérément fait en sorte de terrifier les habitants.
Que les gens soient inquiets et effrayés est tout à fait compréhensible, et les blâmer serait une erreur. C'est en effet la mission du politique de répondre aux préoccupations justifiées et aux inquiétudes de la population par une information correcte et une politique sociale.
Les gens qui, pour diverses raisons – la guerre, l'extrême pauvreté, les catastrophes naturelles – n'ont pas d'autre choix que de fuir ont droit à un accueil digne et humain. Un pays riche comme la Belgique a le devoir d'y pourvoir.
La haine et de la terreur ne seront combattues que grâce à une politique qui investit dans le social et la solidarité, qui s'attaque à la pauvreté et à l'inégalité, qui répartit la richesse de manière équitable et combat véritablement et fermement les semeurs de haine.