Grève dans les écoles : le PTB dépose une proposition de décret pour pérenniser le soutien scolaire « Covid » et réduire la taille des classes
Ce 10 février a lieu une grève historique du corps enseignant qui réclame une sérieuse revalorisation de ses conditions de travail. « Pour relayer leurs revendications, le PTB propose de pérenniser les heures de remédiation dites “Covid” comme première étape d'un plan pour réduire la taille des classes. Nous venons de déposer une proposition de décret pour que cette mesure soit rapidement discutée et mise en œuvre. »
« Les ministres n’ont cessé de dire que les enseignants étaient des travailleurs essentiels depuis le début de la crise. Il est temps de le montrer dans les faits en revalorisant leurs conditions de travail », revendique Alice Bernard, cheffe de groupe PTB au parlement de la Communauté française.
« Les périodes de remédiation dites “Covid”, mises en place pour rattraper le retard scolaire, doivent être pérennisées, propose la députée PTB. Ce sont des petites aides qui devaient servir au rattrapage suite à la crise du coronavirus, mais qui sont actuellement totalement mobilisées pour les remplacements. Pourtant, la ministre socialiste Caroline Désir y met fin en avril. Les prolonger permettra de rattraper les lacunes de chaque élève en difficulté et d'alléger la charge de travail pour les enseignants en classe. »
« Réduire la taille des classes dans tout l’enseignement, c’est une manière concrète de mieux répartir le suivi des élèves entre enseignants et de permettre à tous de réussir. Aujourd’hui, il existe des classes comptant jusqu’à 28 élèves en 3e primaire, et même jusqu’à 35 en 6e secondaire dans certaines écoles bruxelloises. Comment voulez-vous donner cours dans ces conditions ? Il faut un plan pour réduire le nombre d'élèves par classe », poursuit la députée du parti de gauche.
« Nous déposerons en outre prochainement une proposition de décret pour garantir un revenu et une stabilité d'emploi aux enseignants en début de carrière par la création d'un pool de remplaçants quel que soit le réseau », poursuit Alice Bernard.
« La crise sanitaire ne fait qu'exacerber le désinvestissement des pouvoirs publics dans l'enseignement qui date de plus de 30 ans. Les enseignants sont en colère et demandent des mesures à raison. Nous serons présents à leurs côtés ce 10 février pour demander une amélioration de leurs conditions de travail », conclut la députée.