Feu d’artifice contre la politique du gouvernement flamand
Ce jeudi 5 décembre, des milliers de personnes ont manifesté à Bruxelles. Chauffeurs de bus, acteurs, infirmières, étudiantes, travailleurs sociaux, syndicalistes, artistes… Ensemble, ils ont lancé un signal fort d’opposition au gouvernement flamand de Jan Jambon.
Un peu avant 15h, les travailleurs et sympathisants de la VRT se sont rassemblés devant les portes de la radio-télévision de service public, pour ensuite partir en cortège vers la place des Martyrs, au centre de Bruxelles.
La VRT est menacée de coupes budgétaires jusqu’à 44 millions d’euros et subit aussi une attaque idéologique de la part du gouvernement emmené par la N-VA. Celui-ci veut aussi étouffer les voix critiques au sein de la VRT et utiliser les médias publics pour diffuser son idéologie nationaliste.
Le personnel de la radio-télévision publique ne se laisse cependant pas faire. C’est d’ailleurs eux qui, les premiers, avaient lancé l’appel à cette journée de résistance.
Arrivés à la place des Martyrs, les travailleurs de la VRT ont rejoint un rassemblement large de la société civile. Organisations sociales, secteur culturel, syndicats, ONG… avaient décidé de s’unir à la journée d’action de la VRT en appelant, sous le nom de Vuurwerk (feu d’artifice), a résister à l’austérité du gouvernement flamand.
Le PTB était présent à la mobilisation, comme c’était déjà le cas ces dernières semaines. Les élus du PTB au Parlement flamand ne manqueront pas, comme ils l’ont déjà fait, de relayer les revendications des manifestants.
Peter Mertens, président du PTB : « Il y a trois choses qui lient tous ces gens ensemble. D’abord, les investissements. L’austérité ne fonctionne pas. Nulle part en Europe. Il est temps d'investir. Investir dans l'art. Investir dans des services publics solides. Investir dans De Lijn. Investir dans l’enseignement, dans la VRT.
Ensuite, l'unité. Monter les gens les uns contre les autres n'aide pas. Des gens de différents secteurs sont réunis ici. Ils ne veulent pas d'une scission du pays, ils ne veulent pas de « canons » nationalistes, ils veulent l'unité et la solidarité.
Enfin, la participation démocratique. Le gouvernement Jambon veut réduire au silence les jeunes, les artistes, les syndicats et les organisations critiques de la société civile. Quiconque se tait risque de perdre des subventions. Ce n'est pas cela, la démocratie. C'est de l’autocratie.
Les gens résistent et s’unissent autour de ces trois choses : des investissements, l’unité et la participation démocratique. Le gouvernement Jambon a déjà subi une défaite. On peut le refaire. Si tout le monde fait entendre sa voix. »
Jos D'Haese, chef du groupe PTB au Parlement flamand, était également présent : « La solidarité, c'est se battre pour quelqu'un qu'on ne connaît pas. Ce sont les gens de De Lijn qui se battent pour ceux de la VRT. Les acteurs qui luttent pour une société civile critique. Les travailleurs sociaux qui défendent les infirmières à domicile.
C'est cette solidarité qui me frappe tant dans ce mouvement contre le gouvernement Jambon. Au sein des secteurs et des professions. Lutter ensemble pour une société où les gens et la planète priment sur le profit et le marché. »
Et de conclure : « Nous continuons donc : le 19 décembre, le gouvernement veut voter sur son budget. Et on ne va pas laisser passer ça comme ça. »