« Faisons du 8 mai un jour férié officiel »
Ce vendredi 8 mai 2002, le Front de l'Indépendance, l’Anti Fascistisch Front (AFF) et le PTB ont tenu une cérémonie d’hommage à l’occasion du 75e anniversaire de la victoire sur le fascisme. Ils appellent à faire du 8 mai un jour férié officiel.
Les organisations ont, en compagnie d'enfants et petits-enfants de résistants et de victimes du fascisme, déposé un couronne de fleurs au pied du Résistant, le monument situé sur la plaine devant le Mémorial du Fort de Breendonk.
Peter Mertens, président du PTB : « Le 8 mai 1945, il y a exactement 75 ans, l'Allemagne nazie a signé la reddition inconditionnelle. La victoire sur la barbarie nazie a donné naissance aux systèmes de sécurité sociale, la Déclaration universelle des droits de l'homme a vu le jour, le mouvement de décolonisation dans le Sud s'est renforcé et le racisme a été exposé en tant que doctrine criminelle menant à la violence et à la terreur. Mais le fascisme n'a pas disparu. Il peut toujours revenir. Faisons du 8 mai un jour pour commémorer et pour mettre en garde contre son retour. »
Rudi Kennes, du Front de l’Indépendance : « Si le 11 novembre est une fête, et un jour férié, à la mémoire de la fin de la Première Guerre mondiale en 1918, le 8 mai doit certainement devenir une fête, un jour férié, pour célébrer ce jour de 1945 où la capitulation inconditionnelle de l’Allemagne nazie a été signée, faisant place à la liberté, et à la démocratie. »
Stéphanie Koplowicz, petite-fille de déportés : « Quand j’entends aujourd’hui les discours racistes et de haine, j’ai peur que cela se reproduise. Car le racisme mène à la mort. On l'a vu il y a 75 ans. Et on le voit encore aujourd'hui. Aujourd’hui, nous devons promettre à nos ancêtres que nous lutterons de toutes nos forces contre toutes les formes de haine et de racisme. Et qu’ensemble, on fera triompher un monde solidaire où chacun peut vivre en paix. »
Paulette De Coninck, fille de feu Albert De Coninck (dirigeant des partisans de Flandre) et feu Rachel Souritz (combattante juive de la résistance) : « Ma mère juive m’a donné le nom de sa petite sœur, Paulette Souritz. Elle a été déportée à Auschwitz. La première Paulette n’a pas survécu à la guerre. La seconde Paulette est née en 1952, sept ans après la libération. C’est grâce à la lutte antifasciste de mes parents que je vis, et que je me tiens devant vous aujourd’hui. »