Faisons du 8 mai un jour férié : la proposition de loi du PTB sera discutée demain en commission à la Chambre
Demain, la commission Affaires sociales de la Chambre examinera la proposition de loi du PTB visant à faire à nouveau du 8 mai un jour férié annuel. Le parti de gauche veut que ce congé permette de se souvenir, et de mettre en garde. « Le 8 mai 1945, l'Allemagne nazie signe sa capitulation sans conditions. Cette fête est importante, car le fascisme n'a pas disparu. Il peut toujours revenir. Demain, commencera le débat sur cette proposition de loi à la commission de la Chambre. C’est un premier pas important vers le rétablissement de ce congé », déclare Peter Mertens, député fédéral PTB.
Le parti de gauche répond ainsi à l'appel des syndicats, des organisations et des personnalités de la société civile, du monde culturel et académique à refaire du 8 mai un jour férié.
« De la victoire sur la barbarie nazie sont nés les systèmes de sécurité sociale, la Déclaration universelle des Droits de l’Homme a vu le jour, le mouvement de décolonisation dans le Sud s'est renforcé, et le racisme a été démasqué pour ce qu’il est : une doctrine criminelle qui conduit à la violence et à la terreur. Aujourd'hui, le processus législatif commence. Nous espérons que les autres partis démocratiques se joindront à cette proposition afin qu'à l'avenir, le 8 mai retrouve la place qu'il mérite », explique Peter Mertens.
Si la proposition est entérinée dans la loi, le 8 mai deviendra le onzième jour férié en Belgique. La Belgique resterait donc malgré tout en dessous de la moyenne européenne en termes de nombre de jours fériés, selon un rapport de l'OCDE.
Parce que les mécanismes qui ont conduit à la violence et aux violations barbares des droits humains avant et pendant la Seconde Guerre mondiale sont de nouveau à l'œuvre aujourd'hui, le PTB propose que le 8 mai devienne un jour férié officiel, afin d’offrir plus d’espace ce jour-là pour le souvenir de cette page noire de notre histoire, et en tirer des leçons pour l'avenir.
« Le racisme et la haine ont de nouveau le vent en poupe aujourd'hui. La Seconde Guerre mondiale a montré à quoi cela peut mener. Nous devons aux héritiers de toutes les victimes du fascisme et de l'Holocauste de mettre en garde contre toute forme de haine, de racisme et de xénophobie. C'est la raison pour laquelle nous déposons cette proposition de loi », conclut Peter Mertens.
Vous pouvez consulter la proposition de loi ici.