Engie-Electrabel : déjà 1,1 milliard de surprofits. Combien de temps cela va-t-il durer ?
Les nouveaux résultats trimestriels d'Engie-Electrabel viennent de tomber. Il en ressort que, grâce à la hausse des prix de l'énergie, les centrales nucléaires de l'entreprise lui ont déjà rapporté 1,112 milliard d'euros de surprofits sur les six premiers mois de l'année. « Cela fait près d'un an que cette multinationale de l'énergie réalise des profits énormes sur le dos des consommateurs. C'est littéralement nous qui payons les surprofits d'Engie-Electrabel. Combien de temps allons-nous encore tolérer cela ? », réagit le député PTB Thierry Warmoes. Depuis le début de la crise, le PTB appelle à écrémer les surprofits et à puiser dans les recettes pour bloquer les prix de l'énergie.
C'est la troisième fois consécutive qu'Engie-Electrabel confirme elle-même ses surprofits colossaux. L'année dernière, grâce à la hausse des prix de l'énergie, elle a aussi empoché plus d'un milliard d'euros de bénéfices nets supplémentaires sur les centrales nucléaires. Au premier trimestre de cette année, ces activités ont rapporté à la multinationale un bénéfice net supplémentaire d'un demi-milliard d'euros. « Pourtant, au début, le gouvernement n'a pas voulu reconnaître qu'il y avait des surprofits », note Thierry Warmoes. « En janvier, notre service d'études a prouvé sans aucun doute possible que les centrales nucléaires réalisaient d'énormes surprofits. Alors, seulement, le gouvernement a changé son fusil d'épaule et la ministre a demandé depuis rapport sur rapport. Toutefois, la question d'une taxe sur les surprofits reste encore et toujours taboue ».
Il y a quinze jours, la ministre de l'Énergie, Tinne Van der Straeten, annonçait mettre sur la table une proposition en vue de taxer les surprofits des entreprises du secteur de l'énergie. Elle s'est immédiatement fait rappeler à l’ordre par le gouvernement. « Pourtant il y a urgence. D’un côté les profits s’accumulent chez les actionnaires et de l’autre les factures s’accumulent dans la population. » Et d’ajouter : «Nous avons soumis au Parlement une proposition de taxe sur les surprofits. Nous allons continuer à mettre la pression pour qu’elle soit votée dès la rentrée. »