Engager 1000 travailleurs dans les maisons de repos pour soutenir les infirmières et les aides-soignantes
Les infirmières et les aides-soignantes sont actuellement au bout du rouleau suite à la première vague de Covid-19, alors que nous connaissons maintenant l’arrivée d’une deuxième vague. « Les travailleuses et les travailleurs des maisons de repos ont été héroïques durant toute la crise, il ne suffit pas de les applaudir, il faut aussi leur apporter un soutien concret », affirme Germain Mugemangango, chef du groupe PTB au Parlement wallon.
« Nous recevons aujourd’hui beaucoup de témoignages de terrain d’infirmières qui ne peuvent plus assurer leurs missions de soins dans de bonnes conditions parce qu’elles sont surchargées de tâches administrative ou encore d’aides-soignantes qui n’ont plus le temps de parler avec leurs résidents parce qu’elles doivent s’occuper du nettoyage des toilettes ou de la vaisselle. Il est plus qu’urgent de répondre à leurs besoins et de leur permettre de travailler dans des conditions dignes et humaines ! »
C’est pourquoi, lors des discussions budgétaires du Parlement wallon de ce mercredi, le PTB va proposer la création d’un fonds d’urgence de 50 millions d’euros qui permettrait l’embauche de 1000 travailleurs supplémentaires (retrouvez le dossier complet ici). « La mise en place de cette mesure est tout à fait réalisable, explique le député du parti de gauche. Nous comptons la financer en grande partie en allant chercher de l’argent qui est destiné à l’aide aux grandes entreprises. »
Selon le PTB, quatre types de profils pourraient être recrutés grâce à cet argent : « Premièrement, il faut bien sûr recruter des aides-soignantes, qui, contrairement aux infirmières, ne sont pas en pénurie. Deuxièmement, il faut du personnel d’hôtellerie pour soulager le personnel des tâches de nettoyage et de cuisine, ce qui permettrait également de recruter de 200 à 300 travailleurs issus du secteur de l’Horeca en crise actuellement. Troisièmement, du personnel administratif pour se charger des tâches de secrétariat médical et des procédures de contrôle sanitaire. Et quatrièmement, des animateurs qui permettraient d’apporter des contacts collectifs et de la distraction pour les résidents, touchés moralement par la crise. Ce dernier type de profil donnerait la possibilité d’embaucher 200 à 300 travailleurs d’un autre secteur fortement impacté par la crise : celui de la culture », résume Germain Mugemangango.
Enfin, le parti de gauche indique que sa proposition doit être accompagnée de balises strictes. « Cet argent devra servir à recruter du personnel complémentaire et non à remplacer le personnel en fin de contrat. Il s’ajoutera aux budgets déjà prévus pour l’accord du non-marchand (260 millions) et pour la transformation de lits de maisons de repos en lits de maisons de repos et de soins. Et bien sûr, il devra être utilisé en concertation avec les organisations syndicales », conclut le député du PTB.