Énergie : « Von der Leyen ne se rend pas compte de l’urgence sociale »
Lors de son discours annuel sur l’État de l’Union, la présidente de la Commission européenne a avoué qu’il n’y avait pas d’accord sur un plafonnement des prix du gaz. « Le discours d’Ursula Von der Leyen n’offre rien de concret aux travailleurs. Elle ne comprend tout simplement pas l’urgence que vivent les gens », réagit Marc Botenga, député du PTB au Parlement européen.
Le discours d’Ursula Von der Leyen sur l’État de l’Union s’est focalisé sur les prix de l’énergie. La Commission européenne n’a cependant pas pu expliquer comment ses mesures allaient impacter concrètement les factures des gens. Elle a en revanche dû avouer qu’il n’y avait même pas d’accord européen sur un plafonnement du prix du gaz. Marc Botenga, député européen du PTB : « Même après un an de crise, la Commission n’est prête ni à bloquer les factures des gens, ni à bloquer les prix du gaz. La présidente de la Commission empoche 30 000 euro par mois. Pour elle, une facture, ce n’est rien. Mais pour les gens, c’est un cauchemar. » Marc Botenga note en passant que la Commission a ainsi démenti « les déclarations euphoriques d’Alexander de Croo et de Tinne Van der Straeten sur un plafonnement du prix du gaz »...
En ce qui concerne l’électricité, la Commission propose de plafonner le prix de l’électricité à 180 euros/MWh. Pour le député de gauche, c’est absolument insuffisant : « Avant la crise, ce prix était autour de 50 euros. Il faut fixer les prix de l’électricité au niveau du coût de production plus une petite marge. Cela permettrait de diviser par deux la facture d’électricité. »
Sous pression, Von der Leyen a promis une prudente taxation des surprofits, et avoué l’échec du marché de l’énergie. « Mais attention, avertit Marc Botenga, la Commission européenne espère surtout sauver le marché européen. Face à l’échec, il faut au contraire changer de logique et aller vers un secteur public. C’est le combat qu’il faut mener aujourd’hui. »
Ursula Von der Leyen a exprimé toute sa solidarité avec l’Ukraine. Marc Botenga regrette toutefois que la présidente de la Commission n’ait pas mentionné une seule fois le besoin de paix en Ukraine : « Von der Leyen n’a proposé aucune initiative diplomatique, malgré le terrible impact de la guerre. Elle continue dans l’escalade de sanctions, contre-sanctions, qui a enrichi l’oligarchie gazière russe tout en frappant durement les travailleurs en Europe. »