En juin, faisons le choix de la rupture
Discours de Sofie Merckx, cheffe de groupe PTB à la Chambre et tête de liste hennuyère au fédéral, lors de la réception de Nouvel An du parti de gauche à Charleroi.
Chers amis, chers camarades,
Avant toute chose, je voudrais vous souhaiter mes meilleurs vœux pour 2024.
Une bonne santé, mais aussi l’épanouissement au travail et dans votre vie privée. Et pas seulement pour vous, mais aussi pour votre famille, vos amis et vos collègues.
Ça ne peut plus continuer ainsi
2024 sera une année importante, tant en Belgique que dans le reste du monde. Une année électorale. Une année avec un enjeu clair : nous voulons convaincre des milliers de travailleurs et travailleuses, de jeunes, de petits indépendants, de faire avec nous le choix de la rupture.
Oui camarades, on a besoin d’une rupture avec les politiques actuelles. Le coût de la vie explose, beaucoup d’entre nous ne s’en sortent plus et, pendant ce temps, une petite minorité continue à s’en mettre plein les poches. Ça ne peut plus continuer ainsi.
Nous avons besoin d’une rupture avec les politiques qui nous font mal. Nous avons besoin d’une rupture qui répond à l’urgence sociale, d’une rupture qui change réellement la vie des gens.
C’est le choix que nous faisons pour les élections à venir : voter PTB le 9 juin prochain, ce sera faire le choix de la rupture.
Dans quelle bulle vivent les partis traditionnels ?
Car il faut bien l’admettre : les partis traditionnels sont complètement déconnectés de la réalité. Ces politiciens ne comprennent pas l’urgence sociale dans laquelle nous nous trouvons.
Dans quelle bulle vivent-ils quand ils prétendent protéger notre pouvoir d’achat ?
Dans quelle bulle vivent-ils pour s’octroyer des pensions de plus de 7 000 euros par mois, alors qu’on doit souvent se contenter d'une petite pension de 1 300 euros ?
Dans quelle bulle vivent les partis qui dirigent la Wallonie avec leurs chaises à 4 000 euros, leurs voyages à Dubaï et leur tunnel hors de prix réservé aux parlementaires ?
Oui camarades, on a besoin d’une rupture avec cette façon de faire de la politique.
Toujours de votre côté
On nous demande souvent pourquoi nous progressons avec le PTB, tant dans les sondages que sur le terrain.
C’est simple : c’est parce que nous avons choisi notre camp. Celui d’être du côté des gens, de celles et ceux qui vont bosser tous les jours pour gagner leur vie. Du côté des petits indépendants, des usagers et du personnel de la SNCB qui n’en peuvent plus de la situation du rail. Du côté du personnel soignant, des travailleuses des titres-services, des pensionnés, des travailleurs de la culture...
En un mot : nous sommes toujours de votre côté.
Chaque jour, tout au long de l'année, élections ou pas, dans les usines, dans les bureaux, dans les écoles, dans les quartiers, sur les marchés...
«Toujours de votre côté » traduit notre ADN. Cette signature va accompagner les lettres PTB durant toute la campagne. Sur nos affiches, nos dépliants, nos visuels.
Car nous ne nous contentons pas d’écouter les gens une fois tous les cinq ans. Nous le faisons tous les jours. Quand on prend la parole au Parlement ou au conseil communal, ça sort tout droit des tripes de notre société.
Ces derniers mois, nous sommes même allés plus loin. Avec notre Grande Enquête, nous sommes partis à la rencontre des gens. Chez eux, à l'entrée de leur usine ou simplement dans la rue. Avec une tablette ou un smartphone. Nous voulons ainsi mener 100 000 discussions. Pour connaître les priorités des gens.
Quel autre parti serait capable de faire ça ?
Nous venons de dépasser les 85 000 enquêtes complétées, et nous continuerons jusqu’à 100 000. Si vous ne l’avez pas encore remplie ou si vous pensez encore à des gens qui peuvent la remplir, n’hésitez pas : il n’est pas trop tard mais il ne reste que quelques jours.
Grâce à notre app PTB, vous pouvez d’ailleurs vous-même participer à la campagne. Téléchargez l'application, connectez-vous sur « Mon PTB » et envoyez la Grande Enquête à vos amis, votre famille, vos collègues et vos voisins. Il faut vraiment le faire.
Voter PTB le 9 juin prochain, ce sera faire le choix de la rupture.
Cheffe de groupe PTB à la Chambre
On va continuer à peser
Si nous grandissons, cʼest aussi parce que nous faisons bouger les choses.
Quel parti a révélé les privilèges de la classe politique et a imposé l'abolition des suppléments de pension illégaux ? Le PTB.
Quel parti s’est battu pour réduire la TVA sur l'énergie et l'a imposé ? Le PTB.
Quel parti a mis en lumière le manque de moyens dans les soins de santé et a forcé le gouvernement à créer un fonds d'urgence d'un milliard d'euros pour le secteur ? Le PTB.
Quel parti a fait de la justice fiscale un sujet que les autres partis ne peuvent plus éviter ? Le PTB.
Aucun autre parti n'a autant fait la différence.
Ces victoires, nous les avons obtenues même depuis l'opposition, grâce à un PTB fort et des mobilisations dans la rue. Nous allons continuer comme ça, camarades. Plus le PTB sera grand, plus on sera nombreux à s’organiser et se mobiliser, plus on fera la différence.
Ensemble, imposons le changement.
Pour une justice fiscale
Vous avez sûrement entendu parler ces derniers jours de Colruyt et du montage fiscal qu’ils ont organisé au Luxembourg.
Nous avons découvert que 1,6 milliard d’euros ont été versés du Luxembourg vers la maison mère de Colruyt en Belgique. Un système opaque sur lequel Colruyt ne dit rien et garde le silence.
Car soyons clairs : si une firme comme Colruyt met des milliards au Luxembourg, ce n'est pas pour profiter de l'air pur de nos voisins. Mais bien pour profiter d'avantages fiscaux réservés aux toutes grosses entreprises.
Pieter Timmermans, le patron des patrons, a réagi directement : « Populisme », « fake news », etc.
Camarades, on peut discuter des chiffres et d’une petite erreur de raisonnement. Mais on ne peut pas cacher cette vérité : des niches fiscales font que des grandes entreprises paient vraiment beaucoup moins d'impôts que nous ou les indépendants et PME. Et oui camarades, comme il y a une justice de classe, il y a une fiscalité de classe.
Notre pays est un paradis fiscal pour les multinationales et les multimillionnaires, mais un enfer fiscal pour les travailleurs.
Cheffe de groupe PTB à la Chambre
Le patron des patrons veut en réalité nous empêcher de mener le débat de fond. Il veut nous faire taire. Cela devient très clair quand il affirme à la RTBF que la « justice fiscale » n’est qu’un slogan creux.
Mais vous l’avez bien compris, camarades, nous n’allons pas nous taire ! Car la lutte pour une fiscalité juste est une lutte de classes.
Car nous recevons tous les jours des messages, comme celui de Roberto : « Je suis toiturier indépendant. Je gagne 38 000 euros net par an et je dois encore payer 12 000 euros d’impôts. » Ou encore ceci, de Yasmine : « Je trouve ça tout simplement scandaleux que des ménages ne parviennent pas à finir le mois, alors que les grands milliardaires ne doivent pas payer d’impôts. »
Leur colère est juste.
Mettre fin aux niches fiscales des multinationales
Le problème est structurel : notre pays est un paradis fiscal pour les multinationales et les multimillionnaires, mais un enfer fiscal pour les travailleurs.
Alors que les travailleurs et travailleuses de ce pays paient 30 % d'impôts sur leur salaire, des multinationales peuvent organiser légalement le fait de payer des clopinettes d’impôts sur leurs milliards de bénéfices.
Nous, nous n’avons pas une armée de spécialistes pour faire de l’optimisation fiscale, pas de comptes aux îles Caïman ni au Luxembourg. On paie simplement nos impôts et le fisc connaît tous nos revenus jusqu’au dernier centime.
Et d’ailleurs, on paie des taxes sur presque tout : quand on fait le plein, quand on consomme de l'énergie, quand on achète une maison et quand on sort ses poubelles. On paie même des taxes quand on fait nos courses.
Nous avons là aussi besoin d’une rupture. Pour que les grandes entreprises contribuent de manière équitable à la société, et que le gouvernement supprime la TVA sur les denrées alimentaires et les produits de première nécessité. Comme ça, nous pouvons réduire le prix du caddie et donner aux gens une bouffée d’air financière. Cette mesure d’urgence permettrait à une famille moyenne d'économiser 480 euros chaque année sur son caddie.
Les autres partis veulent-ils de cette rupture ?
Nous avons donc besoin d’une politique fiscale qui fait contribuer plus les multinationales et les grandes fortunes. La question est : est-ce que les autres partis veulent de cette rupture ?
Nous sommes le seul parti à mettre sur la table l’urgence d’avoir une vraie rupture dans la politique fiscale.
Cheffe de groupe PTB à la Chambre
Nous savons que le MR de Georges-Louis Bouchez roule pour les grandes fortunes. Pour lui, il est normal que les super-riches échappent à l'impôt. Ça, c’est la logique du MR, le Mouvement des Riches.
Mais quel est le bilan des partis qui se disent de gauche, les socialistes et les verts ? De l’illusion. Ils prétendent avoir fait contribuer les plus riches avec une taxounette de 0,15 % sur les comptes-titres. Vous savez combien paient les 41 milliardaires de notre pays comme taxe sur les comptes-titres ? 0 euro ! Cette taxe ne touche donc pas du tout les ultra-riches.
Le bilan de la Vivaldi, c’est : pas de suppression du secret bancaire, pas de suppression des niches fiscales, pas d'introduction d'un impôt sur la fortune.
Tax the rich
Oui, camarades, il est plus que temps d'instaurer une Taxe des millionnaires. Tax. The. Rich. Une telle taxe rapporterait 8 à 10 milliards d'euros. C’est un minimum.
Et vous savez ce qui est complètement fou ? Le président du PS, Paul Magnette, a décidé de lancer lui-même une campagne « Tax the Rich » au niveau européen. Très bien, nous sommes d'accord ! Mais il a besoin pour ça de l'accord de 27 gouvernements, de la Commission européenne, du Parlement européen... Et, en Belgique, il décide de ne pas taxer les riches ! C’est vraiment se foutre de la tête du monde.
Chers amis, chers camarades, la réalité est que nous sommes le seul parti à mettre sur la table l’urgence d’avoir une vraie rupture dans la politique fiscale.
Notre Taxe des millionnaires n’est pas une promesse ou une revendication qui sera oubliée après le 9 juin. C’est une revendication, un engagement, un combat que nous allons continuer à porter dans les Parlements et dans la rue, jusqu’à ce que nous soyons capables - avec les travailleurs et travailleuses, avec les syndicats et le monde associatif - de l’imposer.
C’est aussi ça, le choix de la rupture.
L’extrême droite mange dans la main des riches
Nous prenons très au sérieux le combat contre l’extrême droite. En Flandre, bien entendu. Mais aussi en Wallonie. À celles et ceux qui hésitent à voter pour l’extrême droite, nous leur disons : le seul vote pour la justice fiscale, c’est le vote PTB. L’extrême droite est du côté des multimillionnaires et de l'élite. En Belgique ou en Europe, elle soutient les privilèges de la classe politique. Elle n'est pas de votre côté.
Une taxe des millionnaires pour les super-riches ? Elle est contre.
Une réduction des salaires élevés des représentants politiques ? Elle est contre.
La suppression des indemnités de départ mirobolantes des politiciens ? Elle est contre.
Et quand il s’agit de bloquer les salaires des travailleurs en imposant une norme salariale stricte, elle est pour. Quand il s’agit de casser les syndicats, elle est pour.
C'est ça, le vrai visage de l'extrême droite. Elle mange dans la main des super-riches. C’est aussi avec ce message que nous voulons aller en Wallonie pour empêcher l’émergence de toute nouvelle force d’extrême-droite.
Stop au génocide à Gaza
Chers amis, je ne peux m’adresser à vous aujourd'hui sans m’exprimer sur la situation au niveau international. Je pense à la terrible situation à Gaza et en Palestine. Ici aussi, nous choisissons notre camp.
Depuis plus de trois mois, Israël mène une guerre de destruction contre le peuple palestinien.
Le gouvernement belge vient de décider de participer à une opération militaire en mer Rouge. Il aura suffi d'une seule réunion. Alors qu'après plus de trois mois et demi, pas une seule mesure concrète n'a été prise pour Gaza.
Rendons hommage à l'Afrique du Sud qui sauve l'honneur de l'humanité. Elle a porté plainte devant la Cour internationale de justice (CIJ) qui vient d’estimer qu'il existe un risque plausible de génocide et impose des mesures sévères à Israël. C’est maintenant aux Nations Unies d'imposer rapidement un cessez-le-feu. Et à la Belgique d'être sans équivoque, d'imposer un embargo militaire et d'arrêter immédiatement les livraisons d'armes via la Belgique.
L'inaction des gouvernements occidentaux rend notre pays complice de crimes de guerre. En Belgique, on entend des déclarations de certains responsables politiques - sous la pression du mouvement de solidarité et du PTB -, mais elles ne se traduisent pas en actes concrets. Le génocide à Gaza et l'impunité d'Israël doivent cesser.
La question-clé : qui nous accompagnera dans cette rupture ?
Chers camarades, certains ont peur de la montée du PTB. Et pour détourner le débat, ils disent que nous ne voudrions jamais participer à un gouvernement. C’est une tactique qu’ils utilisent pour échapper au débat sur le fond, le débat sur le contenu de leur bilan, le débat sur leur programme et le débat sur leurs intentions.
La question-clé que nous posons dans cette campagne est celle de la rupture. Face à l’urgence sociale, il faut une rupture avec les politiques du passé, avec les politiques qui laissent faire les marchés, avec les politiques qui font des cadeaux aux milliardaires et aux multinationales et nous font payer plein pot, avec la taxation soi-disant au nom de l’écologie mais qui ne résout en rien les problèmes climatiques, avec la division du pays qui nous affaiblit...
Ce que nous voulons, c’est une toute autre politique. La question-clé de ces élections est : est-ce que d’autres partis sont prêts à nous accompagner dans cette rupture ?
Nous disons aux socialistes et aux écologistes : arrêtez avec vos pré-accords électoraux avec les libéraux ou les nationalistes, avec vos petits arrangements pour se répartir les postes ou diviser le pays, avec vos fausses promesses qui seront périmées dès le lendemain des élections.
Ensemble, imposons le changement
Ces dernières années, nous avons déjà mis de nombreux points à l'ordre du jour et obtenu bien des victoires, même depuis l’opposition. Nous voulons peser encore davantage, nous voulons renforcer le rapport de force pour changer enfin de trajectoire, pour avoir une rupture avec les politiques qui nous font mal.
C'est pourquoi nous avons besoin de votre voix. Mais aussi de vos bras.
Plus le PTB sera grand, plus on sera nombreux à s’organiser et se mobiliser, plus on fera la différence. Ensemble, imposons le changement.
Cheffe de groupe PTB à la Chambre
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Ensemble, imposons le changement. Plus nous serons nombreux, plus nous ferons de 2024 une année de changement, de lutte et d'espoir.
Bonne année à toutes et tous !