Discours sur l’État de la Wallonie : le gouvernement PS-MR-Ecolo crée les pauvres de demain
« Le Ministre-Président Elio Di Rupo prétend que le gouvernement wallon lutte contre la pauvreté, mais c’est tout simplement faux. »
Germain Mugemangango, chef de groupe PTB au parlement wallon. (Photo Belga)
Photo Belga.
« Hier encore, tous les partis de sa majorité - PS, MR et Ecolo - ont refusé de voter notre proposition de trêve hivernale sur les expulsions de locataires. De plus, ils refusent d’encadrer les loyers avec une grille contraignante. Or, tous les experts le disent, l’accès au logement est justement un des principaux remparts contre la pauvreté. »
« Contrairement à ce qu’affirme Elio Di Rupo, le gouvernement wallon a abandonné les travailleurs et les indépendants face à la crise énergétique », dénonce le député de gauche. « Il a choisi de continuer de faire payer aux ménages 900 euros de charges régionales par an sur leurs factures et son aide de crise aux indépendants n’est arrivée qu’en mars 2023 et n’a touché pour le moment que 300 entreprises sur 400 000 indépendants en Wallonie. C’est un véritable échec. Mais pas pour Total Énergies, qui a fait 36 milliards d’euros de bénéfices en profitant de la flambée des prix du gaz et du pétrole, mais a reçu grâce au gouvernement wallon 5 millions d’euros en trois ans via le subside “carbon leakage”. »
« En matière climatique aussi, ce gouvernement prétend prendre des mesures, mais en réalité, il punit les travailleurs pour protéger le mode de vie des ultra-riches, estime Germain Mugemangango. Au lieu de bannir des aéroports wallons les jets privés, qui ont pollué autant que 27 000 voitures en 2022, le gouvernement préfère instaurer une zone de basses émissions qui ne concernera que 17 000 voitures et touchera avant tout les travailleurs. Autrement dit, il est fort avec les faibles et faible avec les forts. »
« Enfin, alors que le train de vie des politiciens et la mauvaise gouvernance n’en finissent plus de scandaliser, Elio Di Rupo n’en a pas dit un mot dans son discours. Cela ne surprend pas venant de quelqu’un qui ose dire à la radio que 18 000 euros pour un canapé, c’est du confort et non du luxe. Mais cela confirme, une fois de plus, la déconnexion totale entre ce gouvernement wallon et les travailleurs. Pendant que les élus wallons se paient des meubles de luxe, les travailleurs et les indépendants sont abandonnés face à la crise énergétique et à l’augmentation du coût de la vie. C’est inacceptable. »