Discours de Nouvel An de Raoul Hedebouw : « Le gouvernement Arizona, c’est le gouvernement des casseurs »
Discours prononcé par Raoul Hedebouw lors des voeux du PTB le 12 janvier 2025.
Personne ne peut aujourd’hui ignorer le PTB. Nous sommes un parti fier. Un parti qui a remporté deux élections l’année dernière. Nous avons renforcé notre force sur le terrain. Nous sommes donc entrés dans des majorités à Mons, Molenbeek, Forest. Nous allons leur donner du travail !
Le parti grandit de plus en plus aux quatre coins du pays. Merci ! C’est grâce à votre travail, celui de tous nos militants, de tous nos membres sur le terrain. Le PTB grandit, devient une vraie force sociale. Cette force, en 2025, les politiciens de droite devront en tenir compte.
Ils veulent encore une fois bloquer les salaires de la classe travailleuse pour les années à venir. Et, dʼautre part, remplir encore plus les poches des actionnaires
Président du PTB
Je ne peux commencer ce discours autrement qu’en parlant des négociations qui se déroulent aujourd’hui au niveau fédéral. Le fameux gouvernement Arizona. Le négociateur Bart De Wever revient toujours avec la même chanson : « Nous ne pouvons plus distribuer de cadeaux. Au contraire, nous allons devoir prendre. Les acquis seront réduits. Il faudra travailler plus longtemps, un droit du travail plus flexible, une pension plus difficile à obtenir. Désolé, c’est inévitable. » C’est quoi ce délire ? Pendant toute la campagne, ils ont dit qu’il fallait aider les gens, aider leur pouvoir d’achat, etc. Et de quoi parlent-ils aujourdʼhui ? Nous attaquer de trois façons.
Premièrement, ils veulent encore une fois bloquer les salaires de la classe travailleuse pour les années à venir. Et, dʼautre part, remplir encore plus les poches des actionnaires. Et ils veulent attaquer l’indexation automatique des salaires. Ils veulent fixer lʼindexation une fois par an et plus tous les trois mois. Et cela nous coûtera donc des centaines d’euros par an. C’est un manque profond de respect. Toute la campagne, ils ont dit qu’il fallait augmenter le pouvoir d’achat des gens. Et quand la campagne est finie, ils veulent encore diminuer le pouvoir d’achat de la classe travailleuse. C’est inacceptable.
Georges-Louis Bouchez a dit qu’il voulait augmenter le pouvoir d’achat des travailleurs. Mais la première mesure qui est sur la table, c’est couper dans les pensions des travailleurs
Président du PTB
La deuxième attaque importante qu’ils veulent lancer, c’est contre la pension des travailleurs. Pendant toute la campagne, Georges-Louis Bouchez a dit qu’il voulait augmenter le pouvoir d’achat des travailleurs. Mais la première mesure qui est sur la table, c’est couper dans les pensions des travailleurs. C’est inacceptable. Pour les politiciens de droite, quand on a 8 000 euros nets par mois de pension, c’est facile. Avec 18 000 euros de salaire brut aussi...
Mais pour les travailleurs ? Comment peut-on aujourd’hui dire aux enseignants, aux pompiers, aux policiers, à tous ces travailleurs qui produisent les richesses de notre pays, que ces pensions sont trop élevées ? Pour nous, c’est inacceptable et nous organisons la résistance sociale contre cette mesure.
Ces attaques m’ont donné la chair de poule. Un travailleur sur quatre – ou plutôt une travailleuse, parce que les femmes sont plus touchées – vont perdre leur pension minimum. Des politiciens qui ont une pension maximum disent à des travailleurs qu’ils vont perdre leur pension minimum. C’est ça qui ne va pas dans cette société. Ils vont toujours nous dire que ce n’est pas payable, qu’il n’y a plus d’argent, etc. C’est toujours la même petite chanson libérale. Mais ce n’est pas au niveau des dépenses de la sécurité sociale qu’est le principal problème, c’est au niveau des rentrées.
Les partis de droite sentent aujourd’hui que le mouvement social devient de plus en plus fort. Et qu’est-ce qu’ils mettent sur la table ? Des mesures antidémocratiques pour le museler
Président du PTB
Ces dernières années, avec le tax shift de Charles Michel, ces politiciens de droite ont coupé des milliards d’euros de la Sécurité sociale. Cela allait créer du boulot, cela allait s’autofinancer, d’après eux. C’est le fameux « effet retour », comme ils l’appellent. On enlève un euro, on en a deux en retour. Il n’y a que les politiciens de droite qui y croient. C’est leur politique libérale qui a sous-financé la sécurité sociale, et pas les pensions des travailleurs. Nous nous battrons pour des alternatives budgétaires.
Troisième attaque : contre nos droits démocratiques. Ils sentent aujourd’hui que le mouvement social devient de plus en plus fort. Et qu’est-ce qu’ils mettent sur la table ? Des mesures antidémocratiques pour museler le mouvement social. Je parle évidemment de la loi anti-manifestation que nous avons réussi à faire retirer avec le mouvement social, avec le large front des organisations syndicales, des organisations environnementales. Dans le Parlement, nos députés ouvriers ont mené un combat contre cette loi anti-manifestation qui a dû être retirée. Mais aujourd’hui, ces partis de droite veulent relancer leurs attaques.
Ces partis de droite veulent aussi établir une personnalité juridique des organisations syndicales. Ces partis veulent aussi que les délégués syndicaux soient moins protégés et menacés d’être virés s’ils l’ouvrent trop sur leur lieu de travail.
Contre ces attaques antidémocratiques, ils pourront compter sur la résistance du PTB et du mouvement social.
Nous disons clairement aux Georges-Louis Bouchez de ce monde que nous ne laisserons pas passer ces différentes mesures. Vous n’avez pas de légitimité pour faire passer cela
Président du PTB
À votre avis, qui a gagné le prix du plus grand charlatan en 2025 ? Georges-Louis Bouchez, évidemment.
Pendant toute la campagne électorale, le président du MR a dit : « Je vais garantir le pouvoir d’achat des travailleurs. » Il dit qu’il veut valoriser ceux qui travaillent. Et que veut-il faire avec Bart De Wever ? Exactement le contraire. Dans la presse du jour, Bart De Wever, qui a négocié avec Georges-Louis Bouchez, dit très clairement qu’il va falloir « travailler plus longtemps, dans un marché du travail plus flexible, avec des conditions d’accès à la pension plus difficiles ».
En gros, ces politiciens ont raconté exactement le contraire en campagne électorale de ce qu’ils font dans la pratique aujourd’hui. Ils veulent bloquer les salaires, attaquer les pensions. Nous disons clairement aux Georges-Louis Bouchez de ce monde que nous ne laisserons pas passer ces différentes mesures. Vous n’avez pas de légitimité pour faire passer cela.
Le gouvernement Arizona sera un gouvernement de casseurs des conquêtes sociales. Nous ne sommes pas d’accord et nous résisterons.
Nous devons comprendre que nous sommes beaucoup plus forts que nous le pensons et qu' eux, là-haut, ils sont beaucoup plus faibles qu’ils ne le laissent paraître
Président du PTB
La classe travailleuse doit reprendre confiance en elle. Nous devons comprendre que nous sommes beaucoup plus forts que nous le pensons. C’est notre classe qui produit les richesses de ce pays, qui produit tous les services et eux, là-haut, ils sont beaucoup plus faibles qu’ils ne laissent paraître.
Notre force, nous devons pouvoir l’exprimer dans la rue et dans le Parlement parce que nous avons raison. Et c’est la raison pour laquelle ils veulent criminaliser le mouvement social en revenant avec leur loi anti-manifestation, en donnant une personnalité juridique au syndicat, etc.
En 2025, nous ferons reculer le gouvernement des casseurs, le gouvernement Arizona.
D’ailleurs, c’est une des raisons pour laquelle ils n’arrivent pas à former l’Arizona. Dans la pièce où ils négocient, il doit faire un peu froid.Tous les partis de droite autour de la table ne doivent pas être très chauds. Ils doivent sentir, par la fenêtre, par dessous la porte, le souffle chaud du mouvement social qui arrive.
Pourquoi n’arrivent-ils pas à un accord ? Parce que la résistance sociale est forte, le PTB est fort et on va se battre. Et certains tabous devront également tomber dans notre pays. L’un de ces grands tabous, c’est de faire payer les super-riches.
Il faut faire payer les 1 % les plus riches. Ce sont eux qui se sont enrichis ces dernières années, pas la classe travailleuse
Président du PTB
Chaque fois qu’il y a une discussion sur la taxation des super-riches, Bart De Wever, Georges-Louis Bouchez et les autres tentent toujours de semer la confusion. En réalité, lorsqu’ils parlent des super-riches, ils visent en fait la classe moyenne. Non, il faut faire payer les 1 % les plus riches. Ce sont eux les vrais super-riches. Ce sont eux qui sont devenus plus riches ces dernières années, pas la classe travailleuse. Il est donc temps de mettre fin à cette taxation symbolique quand il s’agit des riches.
Avez-vous entendu parler de la discussion sur le budget ? Un tiers de ce qui doit être économisé pourrait être obtenu par de nouveaux revenus. Et sur ce tiers, un autre tiers pourrait provenir des grandes fortunes. Donc, 1/9e proviendrait des grandes fortunes. 8/9e viendrait de la classe travailleuse. Et ça, nous, au PTB, on en a marre. Marre que ce soit toujours pareil. Une politique symbolique quand il s’agit de faire payer les grandes fortunes, et une politique dure et froide quand c’est pour la classe travailleuse. Stop.
C’est aussi mon message à Conner Rousseau, le président de Vooruit, aujourd’hui. Non, Conner, une taxe sur la fortune n’est pas une question symbolique. Nous n’avons pas besoin d’un symbole pour faire avaler la pilule. Car c’est le raisonnement de Conner Rousseau : si les riches contribuent un peu, alors les salaires de la classe travailleuse peuvent être bloqués. Si les riches contribuent un peu, les pensions de la classe travailleuse peuvent être attaquées. Si les riches contribuent un peu, des mesures antidémocratiques peuvent être prises contre les syndicats et la société civile. Non, Conner Rousseau. Une taxe des millionnaires est une véritable alternative budgétaire. Nous devons récupérer des milliards auprès des super-riches pour préserver notre politique sociale.
Il ne s’agit pas d’un petit geste, cela nous ferait juste totalement perdre notre cap. La discussion porte aujourd’hui sur une taxe qui ne touche que les super-riches et pas la classe moyenne. Afin de garantir la préservation des pensions et du pouvoir d’achat de la classe travailleuse.
Même message à Maxime Prévot et à Georges-Louis Bouchez qui disent en chœur qu’on devra tous faire des efforts. La vérité, c’est que c’est toujours les travailleurs qui payent. La semaine passée, sur un plateau de télévision, le président des Engagés, Maxime Prévot, nous disait que les mesures allaient inévitablement faire grincer quelques dents. Et celui du MR, Georges-Louis Bouchez, nous dit qu’il faudra faire des réformes qui vont demander du courage.
Mais non, Georges-Louis Bouchez, faire payer les travailleurs, ce n’est pas faire preuve de courage. Le vrai courage, c’est d’aller chercher l’argent là où il se trouve : chez les super-riches. C’est le 1% des plus riches qui s’est enrichi sur le dos des travailleurs.
Si, il y a une alternative
Président du PTB
Il faut comprendre le fond idéologique de tous ces partis de droite qui viennent toujours avec leur histoire selon laquelle il n’y aurait pas d’alternative. « There is no alternative », « TINA ».
Tina, Tina, Tina. Depuis des dizaines d’années, rien d’autre n’est proposé. Et celui qui le formule le mieux, c’est Bart De Wever qui le dit clairement dans la presse : « Le buffet de mesures qui est sur la table, c’est avec ça qu’on va travailler. Il n’y aura pas de nouveaux plats. Au mieux, on ajoutera un peu de poivre sur l’un des plats et un peu de sel sur l’autre. Il n’y a pas d’autre solution. » Tina, Tina, Tina. Depuis 40, 50 ans, tous les partis de droite répètent la même chanson. Déficit budgétaire ? Il n’y a pas d’alternative, il faut économiser. Crise dans l’industrie ? Il n’y a pas d’alternative, il faut bloquer les salaires. Course aux armements et escalade militaire dans le monde ? Il n’y a pas d’alternative, il faut investir davantage dans l’armée. Toujours les mêmes recettes. Les plus âgés se souviennent encore du gouvernement Martens-Gol, dans les années 1980. Que disait-il ? Il n’y a pas d’alternative, il faut économiser, bloquer les salaires. Les mêmes vieilles recettes...
Il est temps de prendre un autre chemin. Il existe des alternatives. Nous n’avons jamais produit autant de richesse dans notre pays. Il y a de l’argent pour payer nos salaires et nos pensions. Il est parfaitement possible de garantir une belle fin de vie à nos aînés, et de ne pas seulement imposer lʼaustérité.
Les prévisions indiquent qu’en 2050, lorsque les coûts des pensions auront atteint leur niveau le plus élevé, les pensions représenteront 13,5 % de notre PIB. C’est exactement ce que payent aujourd’hui des pays comme la Finlande, la France et l’Autriche pour leurs pensions
Président du PTB
Aujourd’hui, nous payons 11,5 % de notre produit intérieur brut (PIB) en pensions. Les prévisions indiquent qu’en 2050, lorsque les coûts des pensions auront atteint leur niveau le plus élevé, les pensions représenteront 13,5 % de notre PIB. C’est exactement ce que payent aujourd’hui des pays comme la Finlande, la France et l’Autriche pour leurs pensions. Alors pourquoi ne pourrions-nous pas, dans vingt ans, faire ce que la France, l’Autriche et la Finlande font déjà aujourd’hui ? C’est une question de priorités.
Il en va de même pour l’industrie. Nous devons arrêter de penser qu’avec les salaires du 19e ou du 20e siècle, nous pourrons trouver des solutions pour le 21e siècle. Notre problème dans l’industrie n’est pas du tout les salaires. Le problème dans notre industrie, ce sont les prix de l’énergie, et le fait que les politiciens ont donné trop de pouvoir aux Electrabels de ce monde, qui réalisent des surprofits dingues. Le problème se trouve dans les investissements dans les nouvelles technologies et la recherche. C’est là que se trouve le problème de l’Europe. Donc, ce n’est pas encore une fois la classe travailleuse qu’il faut désigner comme problème.
Il existe des alternatives. Même pour la course aux armements. Penser qu’acheter plus d’armes apporte la paix est une idée que l’histoire a réfutée. Plus d’armes n’apportent que plus de guerre. C’est pourquoi nous devons aujourd’hui mettre de côté ce Tina, there is no alternative. There is an alternative. Il y a une alternative. Voilà ce pour quoi nous nous battons.
Nous devons croire aujourd’hui à la force de la résistance. Nous devons croire aujourd’hui qu’un autre monde est possible
Président du PTB
Et pour ça, nous devons croire en nous, en notre force. Nous devons croire aujourd’hui à la force de la résistance. Nous devons croire aujourd’hui qu’un autre monde est possible.
Et je ne pouvais pas ne pas aborder ici aujourd’hui le peuple palestinien. Un peuple qui est victime d’un génocide. Un peuple palestinien dont les puissances occidentales regardent en disant qu’on ne peut rien faire. Elles sont les premières à demander des sanctions à travers le monde pour n’importe quel pays qui enfreint une loi internationale. Mais contre Israël, on ne fait rien. C’est de l’hypocrisie de la part des puissances occidentales.
Nous, au PTB, n’acceptons pas ce fatalisme. Nous n’acceptons pas cet abandon du peuple palestinien. Et nous continuerons le combat contre le génocide et pour des vraies sanctions contre Israël. Et je vous fixe déjà rendez-vous dans les rues de Bruxelles le dimanche 26 janvier pour continuer le combat en solidarité avec le peuple palestinien.
Il faut mettre en place une véritable alternative. Nous devons redonner de l’espoir. Pas seulement un peu de poivre et de sel, comme le dit Bart De Wever. Non, nous avons besoin d’un tout autre menu. Nous avons besoin d’espoir.
Comme l’a dit Victor Hugo : « Rien n’est plus puissant qu’une idée dont le temps est venu. » Il y a vingt ans, nous étions seuls à défendre l'impôt sur les grosses fortunes, aujourd’hui de plus en plus de personnes s’y intéressent
Président du PTB
Aujourd’hui, on ressent que le monde est en train de basculer. L’idée que les super-riches doivent payer est plus populaire que jamais. On le voit dans les sondages en Europe. Sept personnes sur dix sont en faveur de faire payer davantage les super-riches. On le voit aussi avec la décision du Brésil de mettre des spécialistes au travail dans le cadre du G20 pour instaurer une taxe mondiale sur les riches.
Et comme l’a dit Victor Hugo : « Rien n’est plus puissant qu’une idée dont le temps est venu. » Il y a vingt ans, nous étions seuls à défendre cette idée, aujourd’hui de plus en plus de personnes s’y intéressent. Cela nous donne de l’espoir.
Le mouvement de résistance devient de plus en plus large. Regardez les enseignants qui se sont mobilisés ces dernières semaines et qui vont continuer à mener le combat ; la jeunesse qui est dans la rue aujourd’hui pour un autre équilibre mondial ; la classe travailleuse aujourd’hui qui se mobilise et qui sent cette fierté revenir.
Ce lundi 13 janvier, dans les rues de Bruxelles, nous serons beaucoup plus nombreux qu’attendus. Pourquoi ? Parce que de plus en plus de travailleurs se rendent compte que le monde ne peut plus tourner comme ça. Que ce n’est pas normal qu’un monde où on a de tels moyens technologiques, où on pourrait aujourd’hui garantir le bonheur de l’humanité, où il y a tellement de solidarité possible entre les peuples, où les moyens de communication sont tellement larges, aujourd’hui, ne profite pas aux gens. Pourquoi ? Parce qu’une petite partie de ce monde, ce 1% des plus riches et les politiciens qui les suivent, ne pense qu’à une seule chose : garder le pouvoir économique, s’enrichir de plus en plus, diviser le peuple. C’est ce qu’ils veulent faire là-haut. Diviser pour mieux régner. Opposer les travailleurs immigrés et non-immigrés. Opposer les jeunes et les moins jeunes. Opposer les Flamands et les Wallons. Opposer les peuples du Sud et les peuples du Nord. Opposer les hommes et les femmes.
Tout ça a un seul but : diminuer notre force. De plus en plus de gens sont conscients que les partis de droite, que les Trump, Elon Musk et compagnie ne servent que les 1 % les plus riches.
D’ailleurs aujourd’hui, vous le voyez aux États-Unis, c’est directement les 1 % les plus riches qui deviennent ministres. Ils ne passent même plus par des politiciens, ils le font directement eux-mêmes depuis le gouvernement.
Nous avons de plus en plus de membres partout dans le pays. Beaucoup de gens attendent de nous que nous incarnions l’espoir
Président du PTB
C’est cette résistance contre cela que nous devons organiser. Le PTB, l’année passée, a vraiment opéré une grande progression lors des élections.
Nous avons doublé nos sièges en Flandre. Nous sommes présents dans des majorités à Mons, à Forest et à Molenbeek. Nous avons de plus en plus de membres partout dans le pays. Beaucoup de gens attendent de nous que nous incarnions l’espoir. La résistance, cette belle résistance, la chaleur que vous incarnez tous, la diversité des générations, des origines, des régions... C’est notre force. Nous, la classe travailleuse, nous produisons la richesse. Je suis d’ailleurs très fier que nous ayons envoyé autant de jeunes et de travailleurs aux parlements.
Ce n’est pas un détail. La classe travailleuse, dans toute sa diversité, doit être représentée dans les parlements. Et les politiciens de droite le sentent. Ils n’arrivent pas à se mettre d’accord pour l’Arizona parce qu’ils sentent ce souffle chaud de la résistance sociale, qui est incarnée aussi par le PTB dans les parlements pour opposer une vraie résistance contre ce gouvernement des casseurs.
Nous nʼattendons rien de ce gouvernement de casseurs de Bart De Wever et Georges-Louis Bouchez. L’espoir de 2025 rayonnera, surtout dans les rues dans les semaines à venir. Le 13 de chaque mois, il y a une mobilisation de toutes les organisations syndicales du pays. C’est positif. On entend souvent : « Oui, mais il n’y a pas encore de gouvernement. » Mais ces vingt dernières années, quand il y avait un gouvernement et que les lois étaient votées, c’était trop tard. Et maintenant, ce serait trop tôt ? Non, maintenant, cʼest le moment. Ils sont en train de négocier, c’est maintenant que nous pouvons gagner.. C’est pour cela que nous nous battons.
Bonne année 2025 ! Que la fierté du monde du travail retrouve des couleurs. On ne lâchera rien.