Didier Reynders, l'un des plus grands alliés des millionnaires et des multinationales, sera bien Commissaire européen
Didier Reynders a été entendu par le Parlement européen cette semaine. Au niveau européen, cela ne pose aucun problème d'avoir un Commissaire qui a transformé la Belgique en paradis fiscal, qui a toujours été au service des plus riches et des multinationales et dont le nom apparaît dans un scandale après l'autre.
Faut dire que Didier Reynders a su flatter les eurocrates. Il a même osé dire que « la justice sociale est au cœur de la construction européenne ». Certes, avec son passif, il n'allait pas parler de « justice fiscale », mais personne ne l'a briefé sur l'austérité, les inégalités croissantes et la pauvreté ?
Il a aussi rassuré les multinationales: quand la fraction de la Gauche unitaire lui a demandé : « Que ferez-vous concrètement pour que les multinationales soient responsables de leurs actes ? » Reynders a éludé la question: « Oui, oui, je ferai cela... Je suis sûr que les multinationales aussi feront attention elles-mêmes. » Quand on insiste, Reynders se noie dans ses contradictions. Formellement, il accepte que sur les droits de l'homme, l' « engagement volontaire » des multinationales ne suffit pas. Mais, concrètement, il ne s'engage pas sur des mesures législatives contraignantes.
On a aussi appris qu'il y a deux Didier Reynders. Il y a Docteur Didier le Belge & Mister Reynders l'Européen. En Belgique, Didier le Belge a promu la transaction pénale permettant aux riches de racheter leurs procès, instaurant ainsi officiellement une justice de classe. Reynders l'Européen a osé se présenter comme le vaillant héros de l'État de droit en Europe. Ça ne manque ni de cran ni d'ironie. Interrogé sur la proposition de Didier le Belge de PUNIR les lanceurs d'alerte (ceux qui dévoilent les crimes secrets) mettant à risque la liberté d'expression, Reynders l'Européen affirme carrément vouloir AIDER les lanceurs d'alerte.
Avec le PTB on s'est évidemment opposé à sa candidature et on se battra contre cette Commission néolibérale du fric, des multinationales et des magouilles.
Marc Botenga, député européen du PTB