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Des brigades de bénévoles aident à nettoyer les villes et villages touchés par les inondations

« La seule chose que nous avons, c'est l'organisation de la classe travailleuse, explique Jordi Martínez, responsable de l'organisation des brigades. Et cela, face à la complète désorganisation des institutions. »

Vendredi 1 novembre 2024

Des équipes de bénévoles aident à nettoyer les villes et villages touchés par les inondations

Bert De Belder

Après que la tempête Dana ait dévasté Valence et les régions environnantes, le Parti communiste d'Espagne a mis sur pied une initiative pour organiser des bénévoles qui vont nettoyer et aider les habitants touchés. Le premier jour, près de cent personnes se sont inscrites, et le nombre ne cesse de croître.

Le matin du 1er novembre, près de 60 bénévoles sont allés aider dans les communes les plus durement touchées, organisés en six groupes. « Ça fait chaud au coeur de voir cette afflux de bénévoles », ajoute Jordi Martínez.

Le siège du parti à Valence est transformé en point de récolte pour les denrées essentielles, comme la nourriture, l'eau, les produits d'hygiène, des batteries et des lampes de poches. Ils organisent la distribution là où c'est possible en collaboration avec les autorités locales. Dans le même temps, une campagne de collecte de pelles, de râteaux et d'autres outils de nettoyage est en cours, car ils sont indispensables pour déblayer les débris. Les supermarchés des environs n'ont plus aucun stock de ce type de matériel. 

Jordi insiste sur l'importance d'un nettoyage rapide afin de rétablir un quotidien vivable pour la classe travailleuse de Valence. « Mais on se sent abandonnés par la commune, dénonce-t-il. La seule chose qu'on a, c'est l'organisation de la classe travailleuse elle-même. »

Au téléphone, Irene Calve, coordinatrice générale des brigades de bénévoles à Valence, confirme :  « Ici, c'est le chaos total. En ce moment, le sauvetage est encore lui-même en cours, on voit encore des voitures flotter dans l'eau, avec des corps à l'intérieur... Les drones les repèrent, mais elles ne sont pas encore récupérées. »

« Nous essayons depuis deux jours d'organiser des brigades, parce que rien ne vient des autorités, il n'y a aucune organisation. Comment on travaille ? Le matin, nous passons des appels pour rassembler les listes de volontaires et de véhicules disponibles dans tous les centres. À midi, nous vérifions quelles routes sont praticables et quelles voies d'accès aux villages et quartiers touchés sont ouvertes, car ça change constamment. Ensuite, les brigades se mettent au travail.

Nous les avons divisées en cinq sortes :

  1. la récolte de matériel ;
  2. les brigades qui transportent le matériel vers les zones où les routes sont praticables et où nous avons des personnes de contact ; 
  3. les brigades qui nettoient les rues ; 
  4. les brigades qui nettoient les maisons ;
  5. l'équipe de communication.

Et s'il y a de l'aide solidaire qui peut venir de Belgique : volontiers ! »

Une vague de solidarité de classe

Ricard, militant syndical : « Après l'horreur de Dana, on ne peut compter que sur la solidarité, le collectif et le public, face à l'abandon de la part de la droite et des grandes entreprises. Le syndicat de gauche CCOO (Comisiones Obreras) exige une enquête sérieuse sur les entreprises qui n'ont pris aucune mesure préventive vis-à-vis de l'impact de Dana. »

Isabel Díaz, avocate du travail : « À Huelva (Andalousie), nous sommes maintenant en code rouge, il pleut depuis hier sans interruption.  Des routes sont fermées, des régions entières sont sous eau et les rivières sont sur le point de déborder. Et pourtant, Inditex (le groupe Industria de Diseño Textil, qui contient la marque Zara), tout comme d'autres grandes entreprises, fait venir ses travailleurs au travail, même un jour férié. Entre parenthèses : je ne comprends pas ce qu'ils comptent obtenir avec un tel déluge, dans un centre commercial à ciel ouvert, et un jour férié. Mais les festivités pour Halloween, elles, ont bien été annulées ! »

Laura Arroyo, immigrée péruvienne : « Les immigrés cuisinent dans la rue pour soutenir toutes celles et ceux qui ont besoin d'aide. C'est ça, la réalité, contrairement aux mensonges diffusés par ceux qui veulent semer la haine. La classe travailleuse, les exploités et les marginalisés ne se laissent pas diviser par une carte d'identité ou une couleur de peau. Nous nous aidons et nous sauvons les uns les autres. »

Des habitants d'un village en Espagne aident une femme âgée à sortir des décombres causés par les fortes inondations.

Des rivières de solidarité après les torrents de boue

Vous pouvez aider les brigades de solidarité en versant des dons sur le compte ES92 2103 0235 0000 3001 0716, avec mention « Solidaridad PV Prénom Nom ID ».*

*attention: pour les dons par banque, selon la loi espagnole, faut toujours mettre en communication le prénom, nom de famille, n° carte d'identité pour que cela soit légal