Dépenses du Parlement wallon : le PTB demande une commission spéciale
« La presse nous apprend ce matin que les surcoûts que nous dénonçons sont en fait… revu à la hausse, indique Germain Mugemangango, chef de groupe PTB au Parlement wallon. Et nous n'avons pas encore reçu d'explications de la part du bureau du Parlement. Nous ne pouvons plus attendre, c'est pourquoi nous demandons la mise en place d'une commission spéciale sur cette affaire. »
« 35 millions d'euros, au lieu des 10 initialement prévus, pour la nouvelle maison des parlementaires. Plus de 2 millions d'euros pour un tunnel inutile qui devait en coûter 700 000. Voilà ce qu'on peut lire ce matin dans la presse. Comment est-ce possible que des dépassements de budgets pareils aient été validés par le bureau du Parlement ? » questionne le député PTB.
Alors que ces informations sont transmises via la presse, Germain Mugemangango s'inquiète devant l'absence de réponse du bureau du Parlement concernant les questions posées le 5 septembre. « Je n’ai reçu aucune réponse sur les surcoûts, ni à ma demande de convoquer une commission affaire générale pour pouvoir poser des questions. Et la demande d'un audit des finances par la Cour des comptes a été refusé. Même réponse quand je demande un débat d'actualité sur le sujet. Nous avons manifestement affaire à un bureau du Parlement qui préfère travailler dans l'opacité. C'est pourquoi nous demandons la mise sur pied d'une commission spéciale », explique le député de gauche.
Le débat en urgence de cette demande de commission spéciale sera demandé lors de la séance plénière de ce mercredi 5 octobre. « Il est temps de faire toute la lumière sur la gestion des finances du Parlement. Nous devons pouvoir auditionner les responsables, à commencer par le greffier et les membres du bureau du Parlement - Jean-Claude Marcourt (PS), Jacqueline Galant (MR), Manu Disabato (Ecolo), Sophie Pécriaux (PS) ainsi que Sybille de Coster-Bauchau (MR) - recevoir les documents nécessaires, et obtenir des réponses à nos questions légitimes dans la plus grande transparence possible. On parle d'argent public, il est donc normal que les discussions le soient aussi », conclut Germain Mugemangango.