Décret paysage : les étudiants font reculer la machine à exclure, PS et Ecolo doivent suivre
Les lignes bougent. Les étudiants font reculer la machine à exclure ceux qui sont en difficulté ! PS et Ecolo annoncent enfin vouloir le retrait de la réforme du décret paysage. Une réforme injuste qui provoquerait l'exclusion potentielle de 70 000 étudiants dans les cinq prochaines années, et ce dès septembre.
Après trois manifestations étudiantes contre la réforme du décret paysage, deux partis de la majorité, Ecolo et le PS, annoncent aujourd’hui qu’ils demandent au gouvernement de retirer cette réforme, qu’ils avaient eux-même votée en 2021. Le résultat de cette réforme, c’est 70 000 étudiants menacés d’exclusion de l’enseignement supérieur dans les cinq prochaines années.
« Grâce à la mobilisation des étudiants, les lignes commencent à bouger », déclare Amandine Pavet, notre députée de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Mardi 2 avril prochain, le texte de la Fédération des Étudiants francophones, qui corrige la réforme et que notre députée a relayé au Parlement, sera soumis au vote. Nous attendons donc maintenant qu’Ecolo et le PS soutiennent ce texte avec nous.
Bravo à tous les étudiants qui se sont mobilisés, qui ont fait entendre leur voix dans la rue ou sur les réseaux sociaux.
Députée au Parlement wallon
Les étudiants sont révoltés par l'injustice de la réforme qui leur est imposée et ils le font savoir. Ce qui leur est demandé, c’est de réussir plus vite sans leur donner les moyens de réussir. Dans un contexte de précarité étudiante grandissante, contre lequel ce gouvernement n’a pas agi, et d’un enseignement supérieur largement sous-financé. « C’est un peu comme si on demandait à un cycliste d’aller plus vite avec une roue crevée et sans avoir mangé, dénonce Amandine Pavet. C’est absurde et totalement injuste. »
Nous attendons donc maintenant qu’Ecolo et le PS joignent les actes à la parole et votent avec nous le texte de la FEF mardi prochain. « C’était d’ailleurs notre volonté depuis le début puisque, avec ma collègue Alice Bernard, cheffe de groupe au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, nous les avions contactés directement pour leur proposer de déposer ce texte avec nous », explique notre députée.
« Si nous en sommes là aujourd’hui, c’est grâce à tous les étudiants qui se sont mobilisés, qui ont rassemblé 50 000 signatures pour demander le retrait de cette réforme, qui ont fait entendre leur voix dans la rue ou sur les réseaux sociaux, conclut la députée de gauche. Bravo pour leur détermination, les lignes bougent mais rien n’est encore gagné. Ne lâchons rien et faisons en sorte qu’aucun étudiant ne soit injustement exclu par cette réforme en septembre prochain. »