Commission Covid : Le PTB exige que la majorité wallonne PS-MR-Ecolo recentre le débat sur ce qu’il s’est passé dans les maisons de repos
Le but de la commission spéciale “coronavirus” mise en place au Parlement wallon était de faire la lumière sur la gestion de la crise sanitaire. « Or, ça part dans tous les sens », constate Germain Mugemangango, chef de file du PTB. Le député de gauche appelle à recentrer les débats sur les maisons de repos : il dépose une proposition de résolution.
« Une commission spéciale Covid… pour parler des pistes cyclables ?, s’insurge le député de gauche, au lendemain de cette première séance. C’est vraiment noyer le poisson ! Même un député de la majorité le dit dans la presse. Il ne faut pas demander... »
La pandémie a déjà fait plus de 9600 morts en Belgique. Deux tiers des personnes décédées à cause du coronavirus étaient des résidents de maisons de repos. « C’est une évidence que la commission devrait se focaliser là-dessus. »
Témoignages à l’appui, Germain Mugemangango rappelle la gravité de la situation : « Présidents de CPAS, médecins chefs, infectiologues, ... Les constats sont alarmants. Certains emploient même les mots “génocide” et “massacre de masse”. Nous devons comprendre ce qui s’est passé, par respect pour les résidents décédés, et pour leurs familles. Elles ont le droit de savoir. »
La pandémie n’est pas terminée, et beaucoup de question subsistent encore à l’heure actuelle. « Pourquoi la ministre Morreale n’a-t-elle pas appliqué les recommandations en cas de pandémie émises en 2006 ?, s’interroge le député PTB. Ces mesures auraient permis de sauver de nombreuses vies dans les maisons de repos. »
Un autre élément interpelle : quatre semaines se sont écoulées entre le moment où le dépistage a commencé dans les maisons de repos et le premier signal d’alarme des maisons de repos. Germain Mugemangango entend bien savoir pourquoi le délai a été aussi long.
« Pourquoi la ministre wallonne de la Santé Christie Morreale (PS) n’a-t-elle rien fait pour aller contre cette décision des autorités scientifiques d’interdire l’hospitalisation de résidents, alors que les hôpitaux n’ont jamais été remplis à plus de 56 % ? », demande encore le député.
La gestion catastrophique de la pandémie dans les maisons de repos a été pointée du doigt par de nombreux experts et ONG. « Nous devons savoir quelles fautes ont été commises, et qui sont les responsables. C’est inacceptable que la majorité tente de préserver son image et de se disculper en noyant le poisson avec des sujets qui n’ont rien à voir. Les familles ont le droit de savoir », conclut Germain Mugemangango.
Télécharger la proposition de résolution ici.