Comité de concertation sur la crise de l’énergie : « Personne ne veut entendre encore du blabla sur la question. Il est temps de taxer les surprofits et bloquer les prix »
Peter Mertens, député PTB, n’est pas très optimiste quant à l’utilité réelle du comité de concertation que le Premier ministre De Croo a sorti de son chapeau ce soir.
« Personne ne veut entendre encore tous les ministres de l’Énergie que compte notre pays blablater et se renvoyer la balle les uns aux autres. Il est temps de bloquer les prix et de taxer les surprofits des multinationales de l’énergie. Pourquoi ce qui se fait ailleurs ne pourrait-il pas se faire ici ? Rien n’empêche le gouvernement Vivaldi de le faire, si ce n’est le manque de volonté politique. »
Le PTB demande depuis un certain temps déjà que le Parlement fédéral se réunisse en urgence afin de voter le plus rapidement possible des mesures d'urgence pour réduire les factures d’énergie. Pour le parti de gauche, le blocage des prix de l'énergie est le seul moyen crédible de sortir de la crise. « En Espagne, ils le font, au Portugal, ils le font. Au moins là, ils ont le courage d'aller à l'encontre du marché. Notre pays aussi doit enfin oser faire passer les gens avant les profits des multinationales de l'énergie », poursuit Peter Mertens.
Pour ce qui touche au financement de ce blocage, Peter Mertens invite à s’en prendre aux profits monstre des multinationales de l'énergie. Le PTB demande que les surprofits soient taxés. Peter Mertens fait d’ailleurs remarquer qu’en la matière, le gouvernement fédéral ne tient pas ses promesses. « Début mars, la Commission européenne avait déjà donné le feu vert aux États membres pour s’en prendre aux surprofits des multinationales de l'énergie. Chez nous, le gouvernement a déclaré qu'il attendrait d'abord une initiative européenne. Dans le cas contraire, avait-il promis, il présenterait sa propre initiative en juin. Deux mois plus tard, on attend toujours. Le gouvernement refuse de tenir sa promesse et fuit ses responsabilités. »
« Le gouvernement est parti en vacances et a abandonné la population face aux factures impayables. Pendant tout l’été, ça a été le silence radio à la rue de la Loi. Aujourd’hui, ils essaient de nous enfumer. Bien sûr que les autorités régionales doivent aussi prendre des mesures, mais ça sent quand même surtout la tentative de diversion du gouvernement, pour détourner l’attention de sa responsabilité dans cette crise de l’énergie », conclut Peter Mertens.