Cinq mesures clés pour améliorer notre quotidien
Alléger les factures, augmenter le pouvoir d'achat. Le PTB lance cinq propositions sociales phénoménales. De la TVA à 6 % sur l'énergie aux factures d’hôpital abordables, nous défendons votre porte-monnaie.
1. Supprimons les suppléments d'honoraires dans les hôpitaux
Des soins de santé abordables sont un droit pour tous et toutes. Nous demandons de supprimer les très chers suppléments d'honoraires des médecins spécialistes dans les hôpitaux.
Tous les médecins doivent s'en tenir aux tarifs convenus, sans suppléments d'honoraires. C’est indispensable pour garantir à tous et toutes les mêmes soins de qualité. Il faut également octroyer aux spécialistes un salaire fixe, comme c'est déjà actuellement le cas dans les hôpitaux universitaires. L'argent ainsi économisé peut alors être investi dans du personnel soignant supplémentaire, afin d’améliorer les soins au patient.
Par ailleurs, nous voulons faire baisser fortement le prix des médicaments par l'instauration du modèle Kiwi. Avec ce système, une commission d'experts indépendants choisit les meilleurs médicaments sur base des études scientifiques, ce qui débouche sur un appel d’offre public pour en obtenir le meilleur prix. Nous pourrions ainsi casser le hold up de Big Pharma et rendre les médicaments abordables.
2. Baissons la TVA sur l'énergie à 6 %
L'énergie est un droit, pas un luxe. Nous voulons ramener la TVA sur l'énergie à 6 %.
En dix ans, le montant de notre facture d'électricité a doublé. Le gouvernement a relevé la TVA sur l'électricité de 6 % à 21 %. Or l'énergie n'est pas un produit de luxe, mais un besoin vital. Si nous ramenions la TVA sur l'électricité à 6 %, nous ferions économiser à un ménage moyen 130 euros par an. Pour financer cette mesure, il faut demander une contribution équitable à Electrabel & co.
De même, il est impératif de résolument opter pour une politique climatique. Une entreprise publique d'énergie doit fournir à chacun de l'énergie verte et à un prix abordable. Au lieu d'augmenter constamment le prix de l'énergie, nous devons miser sur la rénovation groupée de maisons et immeubles d'appartements mal isolés. Nous donnerions la priorité aux ménages aux revenus les plus modestes et avancerions l'argent nécessaires aux travaux d'isolation et panneaux solaires.
3. Osons des transports en commun gratuits
Pour s'attaquer drastiquement au problème de la pollution de l'air, Dunkerque et 20 autres villes européennes ont opté pour la gratuité des bus et des trams. Au Luxembourg aussi, les transports en commun sont désormais gratuits. Qu'attendons-nous ?
Des bus, trams et métros TEC et STIB gratuits, c'est faisable et payable. 310 millions d'euros suffisent. Cet argent doit venir des rentrées de la taxe kilométrique sur le trafic international des camions ; et nous devons demander une contribution mobilité aux grandes entreprises et multinationales.
En même temps, il est nécessaire d’investir dans l'avenir des transports en commun. Dans le budget d'investissements, nous devons donner la priorité à de nouvelles lignes de tram, des bus écologiques et des liaisons ferroviaires supplémentaires. Des transports en commun meilleurs et gratuites sont LA solution sociale au problème de la mobilité.
4. Augmentons les pensions à 1 500 euros minimum
Nous voulons augmenter la pension minimum à 1 500 euros net par mois. Les pensions légales dans notre pays sont en effet beaucoup trop basses.
Nos pensions sont 40 % moins élevées que chez nos voisins. Cela ne peut pas continuer ainsi. Après toute une vie de travail, on devrait tous avoir droit à une bonne pension. Nous voulons augmenter la pension minimum à 1 500 euros par mois, pour les indépendants aussi. 1 500 euros net, et non brut, comme d'autres le proposent.
Notre plan pension coûte 3 milliards d'euros. Nous voulons aller chercher 1 milliard d'euros dans la lutte contre les paradis fiscaux et 1 milliard d'euros dans les revenus de notre taxe des millionnaires. La suppression des cadeaux et avantages fiscaux inutilement accordés aux multinationales rapporterait également un milliard d'euros. Avec cette fusée à trois étages, nous pouvons garantir une bonne pension à tous et toutes.
5. Une augmentation de salaire de 3 %
De meilleurs salaires sont la solution, pas le problème. Nous devons mettre fin au gel des salaires imposé par la loi de 1996 et donner aux salaires la liberté d'à nouveau augmenter.
Depuis dix ans maintenant, nos salaires sont dans une camisole de force. Pourtant, les profits des multinationales ont doublé en un an. L'année dernière, les actionnaires des grandes sociétés cotées en bourse ont reçu 12 milliards d'euros de dividendes. Nous avons droit à des augmentations de salaire.
Le gouvernement Michel a imposé un saut d'index et modifié la loi sur les salaires de 1996 afin de rendre presque impossible une augmentation de salaire. Beaucoup d'entre nous n'arrivent plus à boucler les fins de mois alors que les profits n'ont jamais été aussi élevés qu'aujourd'hui.
Nous voulons des négociations salariales libres, sans la camisole de force de la loi de 1996, afin que les salaires puissent augmenter d'au moins 3 %. Nous voulons augmenter le salaire minimum à 14 euros de l'heure. Nous demandons également d’abolir les « salaires jeunes », où les jeunes de moins de 21 ans gagnent jusqu'à 30 % de moins que le salaire minimum. Tout le monde a droit à un salaire complet.