Ce que tu gagnes en un an, un CEO l'a déjà gagné en... 5 jours
Ce 8 janvier 2025, après à peine 5 jours de travail, un CEO d'une entreprise du Bel20 (les grandes entreprises belges) a gagné autant que ce qu'un travailleur moyen gagne en une année entière. L'année dernière, ce jour tombait le 9 janvier, après 6 jours de travail, ce qui signifie que les inégalités se creusent de plus en plus.
Le salaire annuel brut médian d'un travailleur belge était d'environ 55 000 euros en 2023. Un CEO d'une entreprise du Bel20 gagne ce montant en seulement cinq jours de travail. Sur une base annuelle, le salaire d'un CEO du Bel20 s'élève à environ 2,8 millions d'euros. Cela comprend non seulement un salaire de base, mais aussi des plans de pension, des primes à court terme et des options d'achat d'actions. Les primes versées ont atteint un niveau record en 2023 : 28,5 millions d'euros, soit une augmentation de plus de 35 % par rapport à l'année précédente.
Comment le formateur Bart De Wever peut-il prétendre qu'il n'y a pas d'argent pour des augmentations de salaires pour les travailleurs ?
Secrétaire général
« Les CEO des grandes entreprises augmentent leur salaire et s'octroient des primes record. Alors comment le formateur Bart De Wever peut-il prétendre qu'il n'y a pas d'argent pour des augmentations de salaire pour les travailleurs ? », réagit Peter Mertens, notre secrétaire général.
La proclamation annuelle de ce jour où un CEO moyen a déjà gagné autant qu'un travailleur moyen en un an, est inspirée du « Fat Cat Day » britannique : une initiative qui dénonce l'énorme écart de rémunération au sein des entreprises. En Belgique, il tombe cette année un jour plus tôt que l'année dernière.
Cette journée est l'occasion pour nous de faire pression sur les partis de l'Arizona, qui négocient actuellement un nouveau gouvernement fédéral. Il est temps de réviser la loi de 1996 sur la norme salariale et de débloquer les négociations salariales.
Dans les entreprises et les secteurs qui font des profits, les syndicats doivent pouvoir négocier librement des augmentations salariales collectives
Secrétaire général
« Les partis de l'Arizona négocient le maintien du blocage des salaires jusqu'en 2026 au moins et veulent toucher à l'indexation automatique des salaires, dénonce Peter Mertens. Ils affirment qu'il n'y a pas d'argent pour des augmentations de salaire pour les travailleurs. C'est n’importe quoi. Il suffit de regarder la culture des privilèges qui continue à prospérer au sommet des grandes entreprises. »
Dans les entreprises et les secteurs qui font des profits, les syndicats doivent pouvoir négocier librement des augmentations salariales collectives. Il s’agit de justice sociale : les travailleurs méritent leur juste part des bénéfices.