« Audi est à nous » : la détermination des travailleuses et travailleurs de Audi Brussels
« Un modèle doit être attribué à Audi Forest. » C'est le message très clair envoyé par les syndicats et le personnel à la direction du groupe VW, lors d'une assemblée qui a réuni plus de 1 000 travailleuses et travailleurs de l'usine et de la sous-traitance le 20 août dernier. Des responsables et des membres du PTB étaient présents pour les soutenir.
En juillet dernier, Audi annonçait l’arrêt anticipé de la production du modèle Q8 à Forest sans proposition d’alternative, menaçant ainsi l'usine de fermeture. En tenant compte des sous-traitants, plus de 3000 à 4000 emplois se trouvent ainsi menacés alors même que le groupe annonçait un bénéfice de 6,3 milliards d'euros en mars.
Mardi 20 août, des milliers de travailleurs et travailleuses étaient réunis sur le parking de l'usine dans le cadre d'une assemblée générale. « Nous avons rencontré des travailleuses et travailleurs qui ont passé 10, 20 voire 30 ans de leur vie dans cette usine, témoigne Raoul Hedebouw. Ils cumulent un million d'heures de formation. Et ils se sont montrés flexibles pour répondre aux demandes du groupe VW et lui garantir de gros bénéfices. »
Les travailleurs de Audi Brussels savent tout faire : des voitures thermiques, des voitures électriques... Ils ont même monté un modèle de voiture hydrogène, comme le rappelait un ouvrier présent à l'assemblée générale. C'est un site ultramoderne dans lequel il y a eu énormément d'investissements et où les travailleurs ont un immense savoir-faire.
Nous avons besoin de ce genre d’usines de pointe et d’un tel savoir-faire pour construire la mobilité et la voiture de demain. Nous demandons qu'un moratoire soit imposé sur la fermeture d'entreprises modernes comme celle d'Audi pour garantir un avenir industriel sur le site de Forest.
Toute notre solidarité avec tous les travailleurs et travailleuses d'Audi et de leurs sous-traitants. Une grande manifestation pour Audi est prévue le lundi 16 septembre dans les rues de Bruxelles : le rendez-vous est pris. « D'ici là, nos députés relaieront la lutte au parlement pour mettre les responsables politiques face à leurs responsabilités », conclut Raoul Hedebouw.