Appel des syndicats à la grève nationale le 13 février : le PTB soutient la lutte pour de l’oxygène social
Après les écoliers qui organisent des grèves hebdomadaires pour le climat, le mécontentement social s’élargit au monde du travail. Face à l’arrogance du patronat et du gouvernement, les syndicats appellent à une grève nationale le 13 février.
Pour des salaires libres d’augmenter
Les discussions entre patrons en syndicats autour de l’accord inter-professionnel (AIP), qui fixe les augmentations salariales maximales pour les deux ans à venir ont été interrompues. En effet, alors que les études internationales s’accumulent pour montrer que les salaires belges souffrent de la politique du gouvernement, le patronat et le gouvernement veulent accorder 0,8 % maximum d’augmentation pour les deux ans à venir. Des miettes. Alors que, dans le même temps, les profits (net operating surplus) explosent pour frôler pour la première fois la barre des 100 milliards d’euros.
Le 18 janvier dernier, dans son discours de Nouvel an, Peter Mertens, président du PTB, évoquait la question : « Quand les patrons déclarent aujourd'hui qu'il n'est possible d'augmenter les salaires que de 0,8 % maximum, c'est de la provocation.
Les bénéfices sont en hausse, des dividendes colossaux sont versés et les CEO gagnent des sommes astronomiques. C'est ça que les libéraux comme la présidente de l’Open VLD, Mme Rutten, appellent la "liberté".
Mais lorsqu'il s'agit d'augmenter les salaires, plus question de liberté pour les libéraux. Non. Il faut plafonner les montants. À un niveau ridicule de 0,8 %. Il faut que cela s'arrête.
Nous voulons que les travailleurs et leurs organisations syndicales puissent librement négocier des augmentations des salaire. Et la loi de 1996 ne le permet pas, il faut supprimer cette loi. Oui. Bien sûr. »
Pour un travail véritablement faisable
Non seulement les patrons et le gouvernement veulent cadenasser complètement les salaires, mais en plus ils rendent nos vies impossible sur les lieux de travail. Les patrons veulent imposer des nouvelles normes pour les heures supplémentaire pour normaliser une semaine de 45 heures.
Quant au gouvernement, il veut casser les crédits-temps de fin de carrière en les rendant impossible avant 60 ans, et s’attaquent au système des prépensions à 58 ans pour les métiers pénibles.
Tout cela rend le travail intenable. Les travailleurs et leurs organisations syndicales n’acceptent donc naturellement pas de devoir travailler toujours plus dur, plus longtemps, pour des salaires insuffisants, alors que les actionnaires s’en mettent toujours plus dans les poches.
Bien entendu, le PTB sera aux côtés des travailleurs et de leurs organisations syndicales le 13 février prochain. Car, pour faire reculer cette politique qui étouffe la nature, nos salaire et notre pays, nous aurons besoin de l’oxygène de la mobilisation sociale.
Reconquérir nos pensions
Le PTB a lancé une pétition pour défendre les fins de carrière et reconquérir nos pensions.
Signez la pétition