Alors que la majorité bruxelloise le fait, Elio Di Rupo refuse de limiter les privilèges des anciens ministres en Wallonie
Aujourd’hui au Parlement wallon, on a pu assister à un échange animé entre le ministre-président Elio Di Rupo (PS) et le député du PTB Germain Mugemangango. Le chef de file du PTB interrogeait le ministre-président du Parlement wallon sur une décision prise par le gouvernement bruxellois. Avec cette mesure, les anciens ministres pourront à l’avenir avoir un seul assistant pendant 2 ans au lieu de 2 assistants pendant 5 ans payés par le contribuable. L’ex-président du PS a refusé.
« Je suis étonné de voir une telle opposition de la part du ministre-président sur une mesure prise, qui va dans le bon sens, par son collègue de parti Rudi Vervoort à Bruxelles. On a plusieurs fois proposé des mesures qui vont dans ce sens et à chaque fois, Elio Di Rupo nous a traité de “populiste”. Est-ce qu’il pense que la majorité PS-Ecolo-Défi est aussi constituée de populistes ? » demande Germain Mugemangango.
« Elio Di Rupo a été loin dans ses propos puisqu’il a carrément insulté tout un parti politique démocratique. A court d’argument, le ministre-président a taxé le PTB de “parti du vice”. C’est une très grave insulte », continue le chef du groupe PTB au Parlement wallon.
« Selon le ministre-président du gouvernement wallon, les députés et les ministres ne seraient pas privilégiés par rapport à la classe travailleuse. Pourtant, un travailleur, quand il quitte son travail, fini les chèques repas, fini l'assurance complémentaire, etc. Les ministres, par contre, ont droit à des indemnités de sortie mirobolantes, à des collaborateurs payés par la collectivité pendant 5 ans et à des pensions importantes », continue le député du PTB.
« Elio Di Rupo se demande pourquoi le PTB n’a pas voulu participer au pouvoir avec le PS ? Pour mon parti, le combat démocratique pour rapprocher le niveau de vie de la classe politique des citoyens est une priorité. Ce n’est visiblement pas son combat. De plus, quand on voit son hostilité à notre égard et ses insultes, pour nous c’est clair : le PTB ne sera pas le partenaire du vieux PS des affaires qui est ainsi accroché à ses privilèges », conclut Germain Mugemangango.