Affaire Borealis : le PTB obtient une commission parlementaire extraordinaire sur l'esclavagisme au port d'Anvers
Les ministres de la Justice et du Travail, Vincent Van Quickenborne et Pierre-Yves Dermagne, devront rendre des comptes à la Chambre le mardi 30 août par rapport à l'affaire Borealis. Une commission parlementaire extraordinaire (Justice et Affaires sociales) se réunira à la demande du PTB, qui appelle à faire toute la lumière dans cette affaire.
Le parti de gauche veut savoir qui est responsable du fait que des esclaves travaillent dans le port d'Anvers. Thierry Warmoes : « Nous sommes témoins d'un exemple sans précédent de trafic et d'exploitation d'êtres humains dans le deuxième plus grand port d'Europe. Il n'y a pas assez de capacité d'accueil des victimes et pas non plus assez d'inspecteurs pour contrôler les chantiers de construction. Il manque par ailleurs une législation ambitieuse qui permettrait de lutter structurellement contre l'exploitation et la traite généralisées des êtres humains. Pour nous, la priorité est claire : il faut renforcer la responsabilité des entreprises qui travaillent avec des sous-traitants. Nous avons préparé un projet de loi qui rendra l'entrepreneur principal responsable du paiement intégral des salaires et du respect des droits des travailleurs, quel que soit le nombre de sous-traitants et quel que soit le secteur ».
Le PTB demande aux ministres d'expliquer au plus vite comment on a pu en arriver là et quelles mesures ils prévoient. « Le mutisme du gouvernement alors que l'on est face à l'un des plus gros dossiers d'esclavagisme de l'histoire récente de l'Europe est choquant. Tout le monde essaie de fuir ses responsabilités, tant les entreprises concernées que le gouvernement », conclut Thierry Warmoes, député PTB.