Actiris propose aux artistes en recherche d’emploi de jouer dans des films pornographiques
Le PTB a été alerté par le témoignage d’une chercheuse d’emploi.
Le PTB a été alerté par le témoignage d’une chercheuse d’emploi à qui il a été demandé par Actiris, dans un de ses questionnaires, si la personne est prête à jouer et interpréter un rôle dans un film pornographique. Le parti de gauche demande le retrait immédiat de cette question.
On apprend via le témoignage d’une diplômée en Art dramatique qu’un questionnaire d’Actiris demande aux chercheurs et chercheuses d’emploi dans le domaine des arts et du spectacle si la personne est disposée à jouer et interpréter un rôle dans un film érotique ou pornographique. Après vérification auprès du site internet de l’Office régional bruxellois pour l’emploi (voir la capture d'écran ci-dessous), Françoise De Smedt, cheffe de groupe PTB au parlement bruxellois, confirme cette révélation choquante : « Nous avons vérifié et la question figure bel et bien dans le questionnaire. C’est scandaleux pour plusieurs raisons. Tout d’abord, jusqu’où Actiris est prêt à aller pour activer les chercheurs d’emploi ? Il s’agit d’un service public qui doit accompagner les demandeurs d’emploi vers des emplois décents. Ceux-ci n’ont pas à être confrontés à de telles questions, sans parler de l’embarras que cela doit susciter auprès des conseillers Actiris.
La députée de gauche poursuit : « Est-ce que cela veut donc dire qu’il serait possible de pénaliser un artiste qui cherche un travail et qui n’accepterait pas de jouer dans un film pornographique ? » Des pénalités sont en effet parfois prévues en cas de refus ou d’absence de réponse à une offre d’emploi. Françoise De Smedt dénonce également une banalisation de la marchandisation du corps, totalement inacceptable de la part d’un service public.
« Le PTB demande bien évidemment que cette question soit immédiatement retirée du questionnaire d’Actiris. Nous interpellerons aussi Bernard Clerfayt, ministre bruxellois de l’Emploi, pour faire toute lumière sur ces pratiques dégradantes », conclut-elle.