Action surprise du PTB pour défendre sa reconnaissance comme parti national
Ce jeudi 4 avril, le PTB a mené une action de protestation devant le Parlement pour dénoncer l’attitude de la N-VA et de l’Open Vld, qui veulent à tout prix empêcher le parti de gauche d’être reconnu comme parti national et recevoir la dotation à laquelle il a droit en tant que tel.
Le parti de gauche a déployé des affiches, parodiant celles de la N-VA et de l’Open Vld, sur lesquelles on pouvait lire « Bienvenue au pays des profiteurs », « Moi, moi, moi, et la démocratie peut crever », ou encore « Tout pour nous, rien pour les autres ».
Cette action ludique vise à dénoncer la manière dont ces gros partis, qui nagent dans l’argent public, sont prêts à piétiner la démocratie pour étrangler financièrement le PTB. « Cette comédie a pour but de bloquer notre percée politique en Flandre, déclare Peter Mertens, président du PTB. La N-VA, le parti le plus riche du pays, qui possède 35 millions d'euros, pense apparemment que les petits partis ne devraient pas obtenir ce à quoi ils ont droit, surtout s'ils défendent l'unité de la Belgique. Ils ne digèrent pas le fait que le PTB est un parti unitaire. »
« Nous demandons donc simplement que le Parlement applique… la loi », poursuit Peter Mertens. Cela va en effet faire cinq ans que cet abus de pouvoir se poursuit, malgré des avis favorables au PTB émis par les services juridiques de la Chambre, plusieurs spécialistes et politologues, ainsi qu’un juge, dans une affaire similaire.
Malgré cela, le mardi 26 mars, la commission parlementaire compétente a rendu un avis stipulant que le PTB n'aurait pas droit à la part de son financement qui provient des votes de ses électeurs néerlandophones. L’Open Vld et la N-VA avaient été les seuls partis à voter contre le PTB. Lors de la commission, le CD&V a voté pour que le PTB reçoive sa dotation complète, tout comme le PS, le sp.a et le cdH. Si tous les membres de la commission avaient été présents le 26 mars, et qu'Ecolo-Groen y avait participé, le vote aurait été positif.
« Nous sommes un parti national unique, actif dans tout le pays. Et, dans le Parlement, il y a une nette majorité en faveur de l'octroi de ces droits », rappelle Peter Mertens.
Le PTB avait donc tenté, le 28 mars dernier, d’obtenir un vote à la Chambre. Le président de celle-ci, Siegfried Bracke (N-VA), l’a refusé et a décidé de reporter cela à la semaine suivante, soit le 4 avril. Le PTB attend donc cette séance avec impatience, dans l’espoir que les partis de droite arrêteront de tenter à tout prix d’empêcher le parti de gauche d’avoir ce à quoi il a légalement droit.
« S’ils s’obstinent et continuent à abuser de leur pouvoir pour tenter de nous étrangler financièrement, nous diffuserons ces affiches largement, conclut Peter Mertens. Les citoyens ont le droit de savoir ce que défendent vraiment ces partis. »