8 mars : le plan du PTB pour mettre fin aux violences sexuelles sur les campus
À l’occasion du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le PTB dépose une proposition de décret pour lutter contre les violences sexuelles dans l’enseignement supérieur, via la création sur chaque campus de dispositifs externes et indépendants de signalement et de sanctions des abus.
« De nombreux faits de violences ont été révélés ces dernières semaines sur les campus. En réaction, une centaine de professeurs ont pris la parole dans une carte blanche qui demandait de sortir du déni. Des centaines d'étudiants se sont mobilisés pour demander un changement de cap. Cette mobilisation incite la ministre à intégrer de nouvelles dispositions dans le décret paysage. C’est un pas dans le bon sens, mais qui ne répond pas suffisamment aux récentes révélations », annonce Alice Bernard, cheffe de groupe PTB au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
« Sur tous les campus du pays, la récente vague de révélations lancée par des centaines d’étudiantes et de professeurs - dont Jean-Pascal Van Ypersele qui expliquait connaitre l’existence de nombreux cas d’abus mis sous le tapis par l’UCL -, prouvent que garder une gestion interne de ces plaintes empêche de lutter efficacement contre les violences sur les campus », insiste la députée PTB.
« Le PTB propose avec ce décret la mise en place pour chaque établissement d’un dispositif de signalement externe indépendant, d’un comité disciplinaire externe et d’une cellule d'aide, comprenant un soutien médical, psychologique et juridique pour les victimes. Nous demandons aussi au gouvernement de développer chaque année une campagne de prévention contre les comportements abusifs et la violence sexuelle parmi les étudiants et le personnel », explique Alice Bernard.
Ces revendications concrètes sont au cœur d’une pétition que Comac, le mouvement étudiant du PTB, vient de lancer à l’adresse de la ministre Glatigny. « La mobilisation des étudiant-e-s et de nombreux professeurs contre ces abus nécessite une réponse forte de la ministre et des établissements. Ils demandent des actes pour mettre fin à l’impunité », conclut la députée de gauche.