« À 67 ans, tous les métiers sont pénibles » : le PTB lance une campagne sur les pensions pour mettre la Vivaldi sous pression
Tous les partis de la Vivaldi se lancent dans des déclarations sur le futur plan du gouvernement pour les pensions. « Toutes ces nouvelles attaques s’ajoutent aux promesses non tenues des partis de la Vivaldi. Il n’y a pas de retour de la pension à 65 ans comme l’avait promis la famille socialiste. Ni de solution pour que les métiers pénibles puissent s’arrêter plus tôt. Au menu : attaque contre les périodes assimilées, renforcement de la privatisation, démantèlement des pensions des services publics, suppression de la prépension », dénonce Kim De Witte, spécialiste pensions du PTB.
« Nous avons décidé de lancer une grande campagne sur les pensions avec pétition, affichage et actions pour mettre la pression sur le gouvernement, déclare Nadia Moscufo, députée-ouvrière au parlement fédérale et porte-parole de la campagne pension du PTB. Une campagne pour réclamer le retour de la pension à 65 ans. Une campagne qui défend aussi le droit pour toutes et tous à la pension anticipée à 60 ans après 35 ans de carrière. L’objectif est de retrouver un véritable droit au repos et à la liberté après une carrière intense. »
Elle explique : « Nous ne pouvions pas rester les bras croisés. Les travailleurs et travailleuses sont de plus en plus malades du boulot, le "travail faisable" est un slogan vide de sens et les pensions sont trop basses. Ce sont les trois problèmes majeurs à résoudre urgemment qui nous reviennent tous les jours du terrain. Et que font les partis de la majorité ? Ils lancent des propositions pour diminuer l’accès à la pension minimum en revoyant les périodes assimilées. Ils préparent des plans qui nous feront travailler plus longtemps. La réalité, c’est qu’à 67 ans, tous les métiers deviennent pénibles pour la majorité des gens. Ce n’est pas tenable. »
« Nous mènerons notre campagne dans les communes et aux portes des entreprises. Avec le combat pour les salaires dans le cadre de l’Accord interprofessionnel, nous avons vu qu’il était possible de mettre le gouvernement sous pression. Nous allons continuer à faire monter la pression afin d’obtenir de vraies avancées, non seulement sur la question des salaires, mais aussi des pensions », poursuit Nadia Moscufo.
Le PTB veut aussi mener le débat de fond sur le dossier : « Nous avons les pensions les plus basses d’Europe occidentale, mais elles seraient impayables ? Il y a quelque chose qui cloche dans ce raisonnement, pointe Kim De Witte. Chaque année, 16 milliards d’euros échappent au financement des pensions en raison des cotisations sociales que les gouvernements précédents ont supprimées. Si on en récupérait ne serait-ce qu’une partie, on pourrait continuer à financer les pensions. La plupart des pays de l’Union européenne n’augmentent pas l’âge de la pension à 67 ans. Et trois pays qui l’avaient fait sont revenus sur cette décision : l’Espagne, la Pologne et la Croatie. Avec notre campagne, nous voulons relancer le débat sur les pensions, revenir aux faits et aux chiffres objectifs et montrer que des alternatives crédibles existent. »
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