5 raisons de soutenir la grève le 31 mars contre le gouvernement Arizona
Depuis le début, ce sont les patrons et les ultra-riches qui murmurent à l’oreille du gouvernement Arizona. Ce 31 mars, la classe travailleuse fera entendre une toute autre mélodie. Ce 31 mars sera une journée de grève générale organisée par les syndicats. Pour défendre nos pensions, nos salaires, pour notre sécurité sociale.

Une grève générale, c’est quoi ?
Voici cinq raisons de soutenir la grève.
1. Pour empêcher le vol de nos pensions
Alors qu'ils touchent eux-mêmes une pension royale, les ministres veulent nous faire travailler plus longtemps pour moins de pension. Ils veulent nous sanctionner par un lourd malus pension si on n’a pas suffisamment d'années de travail effectif au compteur. Avec ce malus, notre pension pourrait être réduite de 5 % pour chaque année de pension prise avant l'âge de 67 ans. Vous arrêtez à 62 ans ? Vous risquez de perdre 25 % de votre pension ! Soutenir la grève du 31 mars, c’est dire « stop au vol de nos pensions » et exiger le retrait du malus pension.

Stop au malus pension
Perdre jusqu’à 25 % de pension ? C’est ce qu’on risque avec le projet de « malus pension » du gouvernement. Il est encore temps de les arrêter.
2. Pour mettre fin au blocage des salaires et conserver nos primes
L’interdiction d’augmenter les salaires est prolongée jusqu’en 2027. Alors que cette année, les sociétés belges devraient verser 6 milliards d'euros de dividendes à leurs actionnaires. Mais pour les travailleurs? 0. C'est totalement injuste.
Dans le même temps, l’Arizona supprime les protections sur les horaires : plus de jour ni de nuit, plus de dimanche ni de semaine. Résultat ? Moins de primes, plus de flexibilité imposée. Notre travail mérite le respect et un salaire digne.
3. Pour inverser la logique du « toujours plus pour les ultra-riches, toujours moins pour nous »
La classe travailleuse paie la note. Financièrement, car c’est dans notre sécurité sociale que le gouvernement vient couper. Physiquement, car ce sont nos corps qui doivent travailler jusqu’à 67 ans. Familialement, car c’est notre temps familial que le gouvernement bouleverse en levant l’interdiction du travail de nuit et du jour férié hebdomadaire. Bart De Wever dit qu’il faut se serrer la ceinture. Mais qui échappe encore à l’effort ? Les ultra-riches, qui ne paieront toujours aucune taxe sur la fortune et peuvent facilement échapper à la taxe sur les plus-values prévue par l’Arizona. Osons aller chercher l’argent là où il est.
4. Pour refuser la course à l’armement, au détriment de notre santé et nos pensions
Le gouvernement choisit de suivre Trump dans son agressivité militaire. La Commission Européenne a lancé un plan « ReArm Europe » à hauteur d’un montant de 800 milliards d’euros. 800 milliards. Mais l’argent magique n’existe pas. Ce qu’on utilise d’un côté, il faudra le prendre de l’autre. Francken et Bouchez n’ont aucun problème à le dire : il va falloir « rediriger des budgets ». Autrement dit, ils vont couper des milliards dans nos soins de santé et dans nos pensions pour augmenter massivement le budget militaire. Refusons la casse de notre sécurité sociale pour financer l’escalade militaire.
5. On peut faire plier le gouvernement
L’Arizona est sous pression. Les manifestations de décembre et de janvier, les 100 000 manifestants le 13 février… tout cela joue sur l’Arizona. Ils ne s’attendaient pas à cette résistance. Notre pression a déjà empêché qu’ils s’attaquent à l’indexation des salaires, au jour de carence ou aux jours de maladie sans certificats. Ils commencent à reculer sur la prise en compte de périodes de maladies dans le calcul du malus pension.
On sent qu’ils sont divisés et qu’ils hésitent. On peut les faire plier. De la même façon que le mouvement social l’a fait avec la « pension à points » en 2018. Le gouvernement voulait faire fluctuer le montant de notre pension en fonction de paramètres complètement indépendants des travailleurs, comme le budget ou l’espérance de vie. La pression du mouvement social a permis de le faire reculer.
Plus nous serons nombreux à soutenir la grève, plus nous aurons les moyens de bloquer leurs projets de casse sociale.