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Suppléments de pension illégaux : comment Siegfried Bracke essaie de nous faire taire

Lorsque leurs magouilles sont découvertes, les profiteurs en politique ont l'habitude de clamer haut et fort leur innocence : « Je ne sais rien, je n'ai jamais rien fait de mal, je pensais que tout se passait dans les règles, ... ». L'ancien président de la Chambre, Siegfried Bracke (N-VA, va plus loin.

Lundi 18 septembre 2023

Le PTB a mis le dossier des suppléments de pension illégaux à l'ordre du jour. Au printemps 2023, nous avons révélé que Siegfried Bracke (N-VA) et Herman De Croo (Open Vld), tous deux anciens présidents du Parlement, ainsi qu'un certain nombre de députés, s'étaient illégalement octroyé des primes de pension élevées.

Nous avons également lancé une pétition pour exiger que Bracke et De Croo remboursent la totalité des sommes perçues. De Croo l'a fait, Bracke est resté sur ses positions et a affirmé qu'il n'avait pas l'intention de rembourser un seul centime. Depuis, la pétition a été signée par plus de 22 000 personnes.

Bracke veut conserver ses privilèges

Visiblement, notre pétition irrite Bracke au plus haut point. Il y a quelques semaines, les porte-paroles du PTB Raoul Hedebouw, Sofie Merckx et Jos D'Haese ont reçu une lettre recommandée des avocats de l'ex-président de la Chambre Siegfried Bracke (N-VA). La lettre en question, qui accuse le parti de gauche de mener une campagne de dénigrement néfaste et préjudiciable, conclut par la menace suivante : 
« Nous vous demandons donc de mettre fin immédiatement et au plus tard pour le 31 août 2023 à la pétition, et de la supprimer définitivement sans autre forme de publicité, à la fois sur le site du PTB et du PVDA et ce, dans toutes les versions linguistiques. [...] En cas de refus de votre part, nous n'aurons d'autre choix que de conseiller à notre client d'entamer une procédure judiciaire afin de recouvrer tous les dommages. »

Sofie Merckx, cheffe du groupe PTB à la Chambre, réagit : « C'est le monde à l'envers. Pour Bracke, tous les moyens sont bons pour conserver ses privilèges illégaux. D'abord, il saisit le Conseil d'État, et maintenant, il menace ouvertement le seul parti qui a osé mettre ce point à l'ordre du jour. Alors que les partis traditionnels tentent d'enterrer l’affaire au parlement, nous sommes les seuls à vouloir mettre fin à cette culture des profiteurs en politique. C'est pour ça que Bracke veut nous faire taire. »

Nous sommes les seuls à vouloir mettre fin à cette culture des profiteurs en politique

Sofie Merckx

Cheffe de groupe PTB à la Chambre

Le PTB maintient la pression

« Monsieur Bracke semble avoir oublié qu'il est soumis à la loi, comme tout le monde, poursuit la cheffe de groupe. Or, celle-ci fixe le plafond de la pension à 7 800 euros par mois. Avec les 3 000 euros supplémentaires qu’il perçoit, il se trouve au-dessus de ce plafond. Il faut arrêter de jouer sur les mots : indemnités de sortie ou pension, c’est illégal et il doit donc rembourser. » 

Siegfried Bracke continue de nier l'illégalité des suppléments de pension des anciens présidents de la Chambre. Cette illégalité est pourtant évidente dans les documents que le PTB a révélés le 5 mars. Deux avis juridiques ont confirmé cette conclusion le 9 mars.

« Selon nous, les indemnités de sortie spécifiques accordées aux anciens présidents de la Chambre sont un "privilège de pension" prévu par la loi Wijninckx. Par conséquent, elles doivent être prises en compte pour respecter le plafond Wijninckx et, surtout, le maximum absolu prévu par cette loi. » (Advies Younity, pp. 34-35).

« La loi du 5 août 1978 et le "plafond Wijninckx" s'appliquent donc tant aux rentes fixées en 1971 qu'aux indemnités de sortie appliquées à partir de 1998. » (Advies Renson, p. 5)

On ne se laissera pas museler. On ne retirera pas la pétition, qui a déjà été signée par plus de 22 000 personnes. « On ne va pas se laisser intimider et on ne va rien lâcher. Au contraire, j'appelle tout le monde à signer en masse pétition. Ensemble, on peut ainsi maintenir la pression jusqu'à ce que chaque euro soit remboursé », conclut Sofie Merckx.

Privilèges pension : chaque euro doit être remboursé